Les usagers vulnérables de la route, comme les utilisateurs de trottinettes électriques et les cyclistes, paient un lourd tribut à l’insécurité routière : traumatismes crâniens, fractures graves, et vies brisées. Pourtant, ces drames ne sont qu’une partie d’un problème plus vaste. Chaque année, les accidents de la route coûtent 11 milliards d’euros à la Belgique, une facture qui englobe souffrances humaines, pertes de productivité et dégâts matériels.
Chaque année, les accidents de la route représentent un coût social colossal pour la Belgique, estimé à environ 11 milliards d’euros. Cette somme englobe les coûts directs, tels que les frais médicaux, les dommages matériels, les pertes de productivité, et les coûts humains, qui comprennent la souffrance des victimes et de leur entourage. L’Institut Vias a détaillé ces estimations pour 2022 : chaque décès coûte en moyenne 7 millions d’euros à la société, tandis qu’une personne grièvement blessée engendre un coût de 700 000 euros.
Répartition des coûts
Les coûts humains sont parmi les plus difficiles à évaluer, puisqu’ils incluent des pertes immatérielles, comme la qualité de vie diminuée ou les années de vie perdues. Ces éléments, bien que complexes à chiffrer, restent essentiels pour mesurer l’impact social des accidents. D’un autre côté, les coûts matériels, tels que les réparations des véhicules et des infrastructures ou les frais administratifs, sont plus facilement quantifiables grâce à des données économiques claires.
Pour l’année 2022, le coût des décès sur la route représente un tiers des dépenses totales liées à l’insécurité routière. Le tableau détaillé de l’Institut Vias révèle une facture de près de 3,7 milliards d’euros pour les décès, 2,36 milliards pour les blessés graves, et plus de 2 milliards pour les dégâts matériels. En revanche, le nombre de blessés légers, bien qu’important (42 134), représente un coût moyen moindre par individu, à hauteur de 67 000 euros.
Les accidents de trottinettes électriques : des blessures graves, souvent à la tête
Parmi les usagers vulnérables de la route, les utilisateurs de trottinettes électriques attirent de plus en plus l’attention en raison de la fréquence et de la gravité de leurs accidents. Une récente étude de l’Institut Vias révèle que 60 % des utilisateurs hospitalisés après un accident souffrent de traumatismes crâniens. Ces blessures graves soulèvent des questions sur la sécurité et la régulation de ces nouveaux moyens de déplacement.
Les blessures à la tête dominent largement chez les utilisateurs de trottinettes, mais elles ne sont pas les seules : 24 % des victimes subissent également des fractures à la hanche ou à la cuisse. Ces résultats renforcent les appels des spécialistes pour rendre obligatoire le port du casque, une mesure qui pourrait réduire la gravité de ces traumatismes.
Comparaison avec d’autres usagers
Les cyclistes, autre catégorie particulièrement vulnérable, présentent également un taux élevé de blessures crâniennes (42 %). Cependant, en termes absolus, ils sont plus nombreux que les utilisateurs de trottinettes à subir ce type de blessures. Les piétons et les occupants de voitures ne sont pas épargnés, bien que la répartition des types de blessures diffère selon le mode de transport.
En conclusion, le coût social des accidents de la route, combiné à la gravité croissante des blessures chez des usagers vulnérables comme les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes électriques, souligne l’importance de la prévention. L’objectif est non seulement de réduire les coûts financiers pour la société, mais aussi d’épargner des vies humaines et de préserver des rêves brisés.
La rédaction
(Photo Belgaimage)