La COP29 est « Une perte de temps totale. Pourquoi dépensons-nous tout cet argent pour nous rendre à l’autre bout du monde et participer à ces colloques ? » dénonce Justin Tkatchenko, le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Il a confirmé à l’AFP le boycott de la conférence sur le climat par son pays, qui en a assez « du manège qui a consisté à ne rien faire du tout au cours de ces trois dernières années ». Et de conclure : « Tous les grands pollueurs du monde promettent des millions de dollars pour aider à lutter contre le changement climatique mais je peux déjà vous dire que tout cela va être confié à des consultants. »
La COP 29 doit se tenir du 11 au 22 novembre à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan. Un des enjeux est de discuter de l’augmentation de l’aide financière donnée par les pays pollueurs aux États menacés par les changements climatiques. L’aide annuelle actuelle est fixée à 100 milliards de dollars par an et expire en 2025. Ce montant est considéré comme inférieur aux véritables besoins des enjeux climatiques. La révision de cette allocation sera au centre des débats de la COP29.
Plusieurs États d’Océanie et du Pacifique comme Tuvalu et Kiribati, la Micronésie, la Papouasie-Nouvelle Guinée, ainsi que les Maldives, sont menacés par l’élévation du niveau de la mer.
Plutôt que de participer à ce raout sur le climat, le gouvernement papouan veut à l’avenir privilégier des accords bilatéraux. Pour le papou Justin Tkatchenko, « Avec des pays aux vues similaires comme Singapour, nous pouvons faire 100 fois plus que la COP ».
Philippe Lamair
(Photo Belgaimage)