Le compte Médias Citoyens dénonce sur X le manque de pluralisme de France Inter et l’absence de réaction de l’ARCOM, équivalent de notre CSA. Non seulement les journalistes sont quasi tous de gauche, mais il existe un biais analytique au niveau des quotas d’invités et d’experts. Le positionnement politique de ces derniers n’est que rarement évoqué et ils sont présentés comme des experts neutres. Les syndicats d’extrême gauche sont surreprésentés. Les revues de presse donnent la parole presque exclusivement à des médias de gauche ou d’extrême gauche.
Le 21 octobre 2024, Médias Citoyens a placé France Inter sous surveillance, dénonçant des violations éthiques persistantes sans réaction de l’Arcom. Selon l’observatoire, la station aurait offert, le 10 juin, près de 50 minutes d’antenne combinée aux figures politiques de gauche Olivier Faure et François Ruffin, visant à soutenir une coalition de gauche, en contournant les règles de l’Arcom juste avant le début officiel du décompte des temps de parole.
Chaque matin, Claude Askolovitch propose une revue de presse que l’Observatoire trouve très partiale, puisée dans des sources orientées (Mediapart, Libération, L’Humanité) et teintée d’un discours critique envers l’État, selon Médias Citoyens. Le week-end, Carine Bécard adopte le même ton en accentuant les conflits sociaux, critiquant l’exécutif et offrant « une vision idéologique de l’actualité ».
Experts militants… de gauche
Médias Citoyens déplore également l’abondance d’« experts militants » non identifiés comme tels. Par exemple, Nicolas Framont, militant d’extrême gauche, est présenté comme sociologue par Nicolas Demorand, tandis qu’Ali Baddou ne mentionne pas les liens de Rebecca Amsellem avec le Parti socialiste. « Cette présentation trompeuse nuit », selon Médias Citoyens, « au pluralisme requis sur une station publique. »
Les émissions de France Inter accueillent aussi des invités non politiques, mais majoritairement de gauche : Lucie Castets, Léonora Miano, et Alain Damasio en sont des exemples. « Ce parti-pris est accentué par une surreprésentation de voix syndicales contestataires, alors que les positions des entreprises sont peu relayées, renforçant une perception anti-entreprise. »
« France-Inter est plus une chaîne d’opinion que de service public »
Dans un contexte d’entre-soi, France Inter soutient les publications d’amis et des personnalités proches, et la journaliste Léa Salamé continue d’animer l’émission politique phare, malgré la volonté de candidature de son conjoint, Raphaël Glucksmann, à l’élection présidentielle. De plus, les auditeurs sélectionnés pour poser des questions politiques semblent majoritairement de gauche, ce qui renforce la ligne éditoriale de la station.
ONG militantes
France Inter privilégie aussi des rapports d’ONG comme Oxfam ou Greenpeace sans vérification méthodologique, négligeant les critiques économiques, selon Médias Citoyens. Des émissions comme Bistroscopie ou La terre au carré témoignent d’un manque de pluralisme, avec des invités et thèmes orientés vers des critiques sociales et écologiques radicales.
Médias Citoyens estime que France Inter, dans ses pratiques, se rapproche d’une radio d’opinion comme CNews, mais en faveur de la gauche, ce qui est contraire à ses missions de service public financé par le contribuable et appelle la direction ainsi que la ministre Rachida Dati « à enquêter sur ces pratiques partisanes pour rétablir la neutralité du service public ».
A.G.
(Photo : Belgaimage)