D’après le Centre pour les droits humains en Iran, le régime iranien intensifie sa campagne de terreur contre les voix dissidentes avec la condamnation à mort de Varisheh Moradi, militante kurde de 39 ans. Accusée de « rébellion » et maintenue en isolement dans des conditions inhumaines, Moradi devient un symbole de la répression brutale exercée contre les minorités et les femmes en Iran.
Le 10 novembre 2024, Varisheh Moradi, militante kurde de 39 ans, a été condamnée à mort par la Cour révolutionnaire islamique de Téhéran, selon le Centre pour les droits humains en Iran (Center for Human Rights in Iran). Cette condamnation s’inscrit dans une stratégie répressive visant les minorités ethniques et les activistes des droits civiques, que le gouvernement accuse de « rébellion » pour dissuader toute contestation. Arrêtée en août 2023, Moradi a été détenue en isolement à la prison d’Evin, où, d’après les informations rapportées par le Centre, elle a subi des tortures physiques et psychologiques, une pratique courante pour obtenir des « confessions » dans les prisons iraniennes.
Pas de procès équitable
Le Centre pour les droits humains en Iran indique que Moradi n’a bénéficié ni de représentation légale adéquate ni d’un procès équitable, reflétant l’absence de transparence du système judiciaire iranien. Cette affaire rappelle la mort de Mahsa Amini, une autre femme kurde, en 2022, qui avait déclenché une vague de protestations contre la répression en Iran. Depuis, comme le souligne le Centre, le régime a intensifié ses actions contre les minorités ethniques, jugées dangereuses pour la stabilité de l’État.
Cette condamnation à mort symbolise la politique d’oppression du régime, qui exploite des procès secrets pour réduire les critiques au silence. Les ONG rappellent que des sanctions plus strictes et une enquête de l’ONU sont nécessaires pour contrer ces violations, dans l’espoir de sauver Moradi et d’autres militants visés par des condamnations similaires.
Déjà 651 personnes ont été exécutées en Iran en 2024, selon Iran Human Rights.
A.G.
(Photo Kirill KUDRYAVTSEV / AFP : Un manifestant exhibe la photo de Nika Shakarami, victime présumée des forces iraniennes de sécurité, devant le consulat d’Iran à Francfort, 31 octobre 2024)