Le festival Amani, annulé pour des raisons sécuritaires, est finalement rétabli après une intervention du Président Tshisekedi. À Goma, les préparatifs s’accélèrent pour offrir un événement allégé mais porteur d’un message fort : « Playing for Change, Singing for Peace ». Une édition sous pression mais résolument tournée vers l’espoir.
L’annulation du festival Amani pour des raisons sécuritaires a été levée. Dans un nouveau communiqué daté de ce vendredi 15 novembre, le maire autorise la tenue du festival. Un rétropédalage et un revirement à 180° qui ne doivent rien au hasard. Le Président Tshisekedi a pris ombrage (le mot est faible) de l’annulation d’Amani. Il a enjoint que le festival ait lieu coûte que coûte. Cette intervention présidentielle est sans doute influencée par des raisons politiques et par la présence au sein du gouvernement de Jacqmain Shabandi, le Ministre de l’Intérieur et Vice-Premier Ministre, un homme influent et enfant du Nord-Kivu, originaire des Massissi.
À Goma, les réunions se multiplient. Ce samedi, un concert avec la vedette de la rumba congolaise Ferré Gola aura lieu. Ce dernier est déjà arrivé à Goma et a marqué son accord.
Dimanche, un autre concert est programmé mais les organisateurs recherchent encore une tête d’affiche d’envergure internationale pour encadrer quelques musiciens et chanteurs locaux.
Pour sa dixième édition, Amani devra donc se contenter d’un festival « light » mais malgré tout Goma résonnera, durant ce week-end, d’un cri d’espoir « Playing for Change, Singing for Peace ».
Philippe Lamair