En attendant la rénovation et l’extension des bâtiments dits du « paquebot Fonsny », appartenant à la SNCB, la situation sécuritaire de la gare du Midi, souvent décriée, continue de poser question. Reportage.
Ce n’est apparemment pas la volonté qui manque. Entre personnel policier, agents de sécurité de la SNCB, et agents de sécurité mandatés, un rapide tour de la gare du Midi permet de se rassurer sur la présence sécuritaire autour de la gare et au sein de celle-ci. Il n’empêche, la police semble désintéressée de faire circuler des individus, le plus souvent drogués ou en état d’ébriété, affalés dans les entrées perpendiculaires, comme celle située sur le jonction France-Fonsny côté est du bâtiment. Cette entrée, qui jouxte la zone de bus et de trams arrivant et partant de gare, est quasi-systématiquement bouchée, et donne une nette impression de laxisme émanant de la force publique.
« Une amélioration au cours des derniers mois »
La situation n’est pas meilleure côté ouest, là où les cars Flixbus et autres embarquent les passagers vers diverses destinations nationales et internationales. Gheris, chauffeur de taxi et habitué des lieux « depuis quinze ans », déplore le manque de prérogatives de la police face à « des individus sans documents dont on connaît bien les origines, mais qui, s’ils sont appréhendés, ne connaissent ni leur nom ni leur pays de naissance ». Un officier de police patrouillant dans la gare reconnaît qu’en matière de reconduite à la frontière, c’est « en fin de compte l’Office des étrangers (rattaché au SPF intérieur) qui décide, ou non, de prendre des mesures de reconduction hors des frontières ». Dans la pratique, il semble que cela ne soit que très rarement le cas.
Un avis corroboré par les commerçants du bâtiment : « on a en effet l’impression que ce sont « toujours les mêmes têtes », commettant le plus souvent des petits larcins ou autres vols à l’arraché, qui rodent dans et autour de la gare, et créent, surtout la nuit tombée, un désagréable sentiment d’insécurité », explique le gérant du magasin de produits hi-fi situé côté rue de France. Ce dernier reconnaît cependant une amélioration au cours de ces derniers mois, mais ne peut s’empêcher de « s’émouvoir du manque de pouvoir des autorités face à des individus qui ne font qu’amener des choses négatives au sein d’un environnement qui pourrait bien s’en passer ».
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