Les travaux interminables au Carrefour Léonard, axe stratégique du Ring de Bruxelles, incarnent les défis structurels, politiques et organisationnels liés aux infrastructures belges. Émergent des dysfonctionnements multiples qui retardent les travaux (jusqu’au printemps 2025). Ce qui alimente la frustration des navetteurs, proches de la crise de nerfs, et les tensions entre les Régions. Tour d’horizon avec Lucien Beckers, président de l’ASBL « Mauto Défense », une organisation bruxelloise dédiée à la défense des droits des automobilistes.
La gestion du Carrefour Léonard illustre un problème récurrent en Belgique : le manque de coordination entre les Régions flamande, bruxelloise et wallonne. Cette absence de concertation initiale a conduit à des conflits juridiques. « La commune d’Auderghem, en particulier, a intenté une action en référé, invoquant une loi spéciale visant à garantir un accès équitable pour les usagers des communes francophones. Cependant, les démarches sont arrivées trop tard pour influencer substantiellement le planning des travaux. »
Le dossier Léonard est symptomatique d’une gouvernance fragmentée, exacerbée par des tensions communautaires historiques, comme celles liées à l’arrondissement BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde) et la mise en place de la « Communauté urbaine » autour de Bruxelles, censée améliorer la mobilité des navetteurs (entre 400.000 et 600.000 qui utilisent la voiture à 80%). Les déviations de circulation improvisées et l’absence d’anticipation ont perturbé les résidents locaux et les navetteurs, augmentant les temps de trajet et l’insatisfaction générale.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.
