Georges Dallemagne, médecin, député honoraire Les Engagés et échevin à Woluwe-Saint-Pierre, revient sur la participation d’Ahmed El Khannouss à la majorité communale à Molenbeek. « Cette décision permet à la bourgmestre Catherine Moureaux d’avoir une majorité plus confortable et de faire taire M. El Khannouss. Or, ce dernier est un proche des terroristes de Paris et de Bruxelles. Il n’a jamais exprimé aucun remords. On insulte les victimes du terrorisme. » Quant à la Région bruxelloise, Dallemagne en appelle à la responsabilité des partis politiques démocratiques pour former rapidement un gouvernement respectueux des valeurs universalistes.
21 News : Pourquoi Ahmed El Khannouss vous paraît-il inapte à embrasser le poste d’échevin à Molenbeek ? Que lui reprochez-vous ?
Georges Dallemagne : C’est un homme qui a montré une proximité avec les terroristes qui ont commis les attentats de Paris et de Bruxelles, ce qui est choquant. Il n’a, à cet égard, exprimé aucun regret. Il n’a jamais pris aucune distance. Non seulement il a été « l’avocat » d’Oussama Atar dès les premières heures lorsqu’on a su qu’il était emprisonné en Irak, mais il a aussi dénoncé les discriminations dont Atar faisait l’objet (en raison de son origine marocaine). M. El Khannouss a considéré qu’Atar était une « simple victime », à la fois de « l’indifférence » de l’État belge et des autorités irakiennes. Il prétendait qu’il aurait « simplement traversé la frontière pour apporter de l’aide humanitaire ». Mais il a mobilisé pour cela avocats et organisations humanitaires. Il a organisé des manifestations devant le Palais de Justice. On peut se demander d’ailleurs pourquoi le Palais de Justice plutôt que l’ambassade d’Irak ou du Maroc (totalement indifférente au sort de ce ressortissant).
« Jamais Ahmed El Khannouss n’a exprimé du remords, des excuses, la moindre compassion pour les victimes des attentats terroristes. »
Lorsque j’ai écrit un livre sur Oussama Atar (Le Clandestin de Daesh, aux éditions Kennes, NDLR), j’ai, en vain, sollicité un commentaire de la part de M. El Khannouss. Il a décliné toute proposition d’exposer sa version des faits. Lorsque le livre est sorti, il a estimé que c’était un tissu de mensonges, alors que le livre révélait des faits corroborés à la fois lors du procès de Paris et de celui de Bruxelles. Rappelons qu’Atar est le seul à avoir été condamné pour avoir dirigé une organisation terroriste. Au-delà d’une hostilité systématique à mon égard, El Khannouss n’hésitait pas, chaque fois que je revenais du Nord-Est syrien où j’ai rendu visite aux terroristes qui y sont toujours, à prendre systématiquement des nouvelles de ces terroristes pour les répercuter auprès des familles. Il avait donc visiblement une proximité très forte avec ces personnes. Jamais il n’a exprimé du remords, des excuses ou la moindre compassion pour les victimes des attentats.
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