L’absentéisme pour maladie au sein des services publics fédéraux belges est en passe d’atteindre de nouveaux sommets. Six services publics fédéraux sur dix rapportent une augmentation des absences de plus de sept jours consécutifs cette année. Cette tendance inquiétante survient alors que les taux d’absentéisme pour maladie dans ces institutions avaient déjà atteint des niveaux sans précédent en 2023. C’est ce que révèle une enquête menée par Acerta Consult en collaboration avec le Service public fédéral Stratégie et Appui (BOSA).
Selon les données de Medex, l’organisme chargé du contrôle de l’absentéisme pour maladie dans les services publics fédéraux, le taux d’absentéisme parmi les fonctionnaires fédéraux s’élevait à 6,71 % en 2023. Concrètement, cela signifie que près de 7 % des heures de travail n’ont pas été prestées en raison de maladies. Ce qui représente le niveau le plus élevé depuis le début de la collecte de ces données.
Absentéisme des fonctionnaires : une tendance préoccupante
L’enquête d’Acerta Consult et du SPF BOSA, réalisée en novembre 2024 auprès de 20 services publics fédéraux, met en lumière une tendance préoccupante : 60 % des institutions interrogées ont observé une augmentation des absences pour maladie de plus de sept jours consécutifs par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’inscrit dans un contexte où l’absentéisme de longue durée est en constante progression depuis plusieurs années.
Les causes de cette augmentation sont multiples. Les troubles mentaux liés au stress, tels que le burn-out et la dépression, constituent la principale raison des arrêts maladie prolongés. Les troubles musculo-squelettiques, résultant souvent de conditions de travail inappropriées ou d’un manque d’activité physique, suivent de près. La pandémie de COVID-19 a également laissé des séquelles, avec des cas de COVID long contribuant à l’absentéisme prolongé.
Solutions à l’absentéisme des fonctionnaires
Pour remédier à cette problématique, des programmes de soutien psychologique, des formations à la gestion du stress et des initiatives favorisant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont mis en place. Par ailleurs, l’amélioration des conditions de travail, notamment par l’ergonomie des postes et la flexibilité horaire, est considérée comme essentielle pour réduire les troubles musculo-squelettiques.
En conclusion, l’absentéisme pour maladie au sein des services publics fédéraux belges atteint des niveaux alarmants en 2024. Une approche globale, centrée sur le bien-être des employés et l’amélioration des conditions de travail, est nécessaire pour enrayer cette progression et assurer le bon fonctionnement des institutions publiques.
A.G.