Pour le constitutionnaliste Marc Uyttendaele, les logiques électorales expliquent, arithmétiquement, les problèmes politiques que connaît la Région bruxelloise actuellement. Modifier le système de double majorité serait faire fi de la protection de la minorité flamande. Il se dit particulièrement inquiet de l’émergence de partis du type Team Ahidar. Les alliances entre PS et PTB ne sont pas encourageantes, mais il ne croit pas qu’elles puissent se répéter au niveau régional. Me Uyttendaele ne croit pas davantage à l’homme providentiel qui pourrait décanter la situation et sortir un gouvernement bruxellois du chapeau. Il faut cependant faire toute la lumière sur les « affaires » au CPAS d’Anderlecht.
21 News : On est dans l’impasse politique à Bruxelles. Est-ce dû à sa complexité constitutionnelle ? N’a-t-on pas été un peu trop créatif en mettant sur pied la Région bruxelloise ?
Marc Uyttendaele : Non. Ce n’est pas véritablement une impasse politique. Le caractère bruxellois renforce le problème naturellement. C’est dû à la Loi spéciale du 8 août 80 et la loi de 89 qui ne prévoient pas de dissolution à Bruxelles. Donc à partir du moment – et cela pourrait arriver également en Flandre et en Wallonie – où les résultats électoraux ne permettent pas un accord de majorité, il n’y a pas de plan B comme dans tout système parlementaire. Pas moyen de repasser par la case « élection ». C’est ça le vrai grand problème, en réalité.
« Des partis de gauche alimentent le repli communautariste, ce qui risque de briser le compromis social. »
21 News : À propos des doubles majorités flamande et francophone, est-ce envisageable de simplifier le système ?
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