Notre chroniqueur Fouad Gandoul s’inquiète du statu quo politique et institutionnel à Bruxelles, alors que la dette file. Sur les prises de position du PS, il parle de « stratégie machiavélique » visant à conserver le pouvoir quel que soit le partenaire. Interview.
21 News : La NVA déclare ce week-end que le PS prend Bruxelles en otage. Êtes-vous d’accord avec cette affirmation ?
Fouad Gandoul : Non, je ne suis pas d’accord avec cette affirmation, car c’est une déclaration politique basée sur les relations de pouvoir. Les partis politiques essaient toujours d’obtenir le maximum de résultats dans les négociations après les élections. Ce que fait le PS à Bruxelles est comparable à ce que les socialistes ont fait à Gand : essayer d’imposer une composition différente de la coalition en utilisant un veto soit pour des raisons idéologiques, soit pour renforcer son propre poids au sein de la coalition. Il n’est pas possible de concevoir une majorité alternative sans le PS à Bruxelles tant qu’Ecolo préfère l’opposition à la participation gouvernementale. Je serais très surpris si Ecolo changeait de position. Le PS joue donc fort dans l’espoir de constituer une autre coalition dont les nationalistes flamands ne feraient pas partie.
21 News : A-t-on déjà vu, dans l’histoire, un parti francophone à Bruxelles refusant de négocier avec les partis flamands qui ont dégagé un accord entre eux ?
F. G. : Non, c’est sans précédent. Cela s’explique, car l’équilibre des pouvoirs et les parts de marché entre les partis traditionnels étaient différents autrefois.
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