Professeur émérite à la KUL et à l’université d’Anvers, spécialisé en droit des médias, avocat au barreau d’Anvers, ancien directeur général de Pharma.be (2013-2013) et ancien directeur du think tank Itinera Institute, Leo Neels a également contribué à la naissance de la télévision privée flamande VTM qu’il a gérée pendant 4 ans. Il regrette que les médias suivent les buzz créés par les réseaux sociaux, ces derniers contribuant à la polarisation de la société.
21 News : Avez-vous le sentiment qu’il y a un véritable pluralisme dans les médias, ou bien observe-t-on plutôt un certain conformisme sur les grands sujets de société et à l’international ?
Leo Neels : Je ne m’inquiète pas tellement d’un manque de pluralisme. Aujourd’hui, contrairement à une certaine époque où les journaux avaient une appartenance politique marquée et défendaient une idéologie, il peut exister de nos jours au sein d’un même journal une possibilité de pluralisme avec des journalistes qui pensent différemment. Ce que je voudrais lire, cependant, c’est l’excellence. Une entreprise prospère lorsque tous ses maillons ont la volonté d’exceller en son sein. Être le meilleur. Cela m’inquiète. Je ne suis pas sûr que cet objectif existe aujourd’hui au sein des rédactions.
21 News : Vous constatez carrément une baisse de niveau général par rapport au passé ?
L. N. : Pas tellement une baisse de niveau mais un manque d’excellence. Certains thèmes choisis sont bons et bien traités par les radios et télés, mais cela devient trop rare. En général, le niveau ne pose pas tellement de problème, mais on travaille très vite. On est très bref et on suit l’agenda des médias sociaux. Très souvent, dans beaucoup de publications et sur pas mal de télés ou radios, j’entends d’excellentes contributions, mais isolées.
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