Un fait divers sordide a eu lieu lors du Réveillon du Nouvel-An sur la Place de la Cathédrale de Milan, révèle Sudinfo. Six Liégeois et Liégeoises racontent avoir été agressés sexuellement par des jeunes d’origine étrangère. Une situation apparemment pas entièrement nouvelle à Milan. Dans toute l’Italie, des feux d’artifice ont été interdits pour prévenir toute violence. La Nuit de la Saint-Sylvestre devient décidément, dans beaucoup de villes d’Europe y compris Bruxelles, une sorte de « rituel de violence ».
Les agressions sexuelles rapportées lors de la Saint-Sylvestre à Milan ont été particulièrement violentes et traumatisantes. Selon le témoignage d’une des victimes liégeoises, Laura Barbier, le groupe de jeunes – composé de quatre filles et deux garçons – a été encerclé par plusieurs individus. « Les agresseurs ont maintenu les victimes immobiles, leur saisissant les mains pour les empêcher de se défendre, tout en procédant à des attouchements sous leurs vêtements, malgré les vestes et écharpes portées par les victimes », raconte-t-elle à Sudinfo.
Ces scènes ont duré une dizaine de minutes, une durée interminable dans une telle situation, note le témoin, bouleversée et actuellement suivie psychologiquement par le CHU de Liège.
L’origine des agresseurs
« Il y avait peu d’Italiens sur la place et beaucoup de jeunes étrangers avec les drapeaux de leur pays (Irak, Pakistan, Émirats Arabes Unis…) », précise Laura Barbier. Les victimes rapportent également que les agresseurs insultaient à la fois les Italiens présents et les touristes, renforçant le sentiment de chaos et de violence gratuite.
Malgré ces événements, les victimes n’ont trouvé qu’un faible soutien auprès des forces de l’ordre sur place. Une policière a même avoué son impuissance face à la situation, en larmes. Ce manque de moyens, couplé à l’apparente répétition de tels incidents, comme en 2021 et 2022 (où deux hommes ont été arrêtés après des violences sexuelles commises… lors du réveillon à Milan), soulève des questions sur la gestion des foules et sur la préparation des autorités pour garantir la sécurité lors de grands rassemblements publics à Milan.
Interdictions et sécurité renforcée en Italie
Face aux violences et incidents des festivités de fin d’année, les autorités italiennes ont généralisé des mesures restrictives concernant l’utilisation des feux d’artifice et les rassemblements, détaille Euronews. Le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a demandé la création de « zones rouges » pour éloigner les individus jugés dangereux des lieux publics sensibles. Ces restrictions, inspirées des initiatives déjà mises en place à Florence et Bologne, concernent aussi Milan, où la Piazza del Duomo, marquée par des incidents violents en 2021 et désormais en 2023, est particulièrement surveillée.
Les villes italiennes adoptent des interdictions variées : à Rome, Florence, Gênes et Turin, les pétards et feux non autorisés sont bannis, sous peine d’amendes pouvant atteindre 500 euros. Certaines villes, comme Naples, où la tradition des feux d’artifice est forte, limitent principalement la vente de boissons dans des contenants en verre.
Alors que Bruxelles et plusieurs villes françaises connaissent des situations de violence récurrente, on a l’impression qu’une partie de l’Europe a désormais adopté une sorte de « rituel de la Saint-Sylvestre » au cours duquel la fête est gâchée par une minorité de fauteurs de trouble.
A.G.
(Photo Belgaimage : la place du Dôme à Milan)