Depuis ce 1er janvier 2025, la loi Climat et Résilience impose la création de Zones à faibles émissions (ZFE) dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants en France. Cette mesure, présentée comme un levier pour lutter contre la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre, suscite toutefois des critiques grandissantes, tant sur son efficacité écologique que sur ses conséquences sociales désastreuses.
Les défenseurs des ZFE justifient leur mise en place par la nécessité de réduire la pollution dans les grandes agglomérations, mais les données disponibles contredisent cette affirmation. Selon l’Union Routière de France (URF), les émissions de polluants liées à la circulation routière ont déjà été divisées par trois en 25 ans. Aujourd’hui, les véhicules représentent moins de 10 % des émissions totales pour la plupart des polluants et seulement 43 % pour les oxydes d’azote. Une proportion en nette diminution. Ces progrès sont d’autant plus significatifs que, dans le même temps, le nombre de kilomètres parcourus par les véhicules a augmenté de 20 %.
En région parisienne, première zone concernée par ces mesures, les concentrations de polluants ont largement diminué depuis deux décennies, tous secteurs confondus. Cette tendance est attribuée à l’amélioration des technologies automobiles, notamment les moteurs plus propres et les systèmes de contrôle des émissions. Pourtant, les ZFE continuent de stigmatiser les véhicules anciens, malgré leur conformité aux contrôles techniques obligatoires.
Une exclusion sociale dramatique
Les conséquences des ZFE sur les populations modestes sont alarmantes. D’après le documentaire réalisé par l’association « 40 millions d’automobilistes », ces zones excluent de facto des millions de Français de la circulation dans leur propre agglomération. Les familles incapables d’acheter un véhicule neuf ou de norme Crit’Air compatible se retrouvent marginalisées. Cette exclusion touche également les artisans, qui ne peuvent plus intervenir dans certains quartiers, et les patients, empêchés d’accéder à leurs rendez-vous médicaux en ville.
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