Député européen et vice-président des Engagés, Yvan Verougstraete regrette la méfiance qui règne au sein du monde politique. Il n’hésite pas à pointer du doigt les grands défis du futur gouvernement fédéral. Et à dénoncer les négociations bruxelloises, qui sont au point mort. Entretien (2e partie).
21News : Comme ex-CEO du privé, un aspect du monde de l’entreprise vous manque-t-il dans l’univers politique que vous avez rejoint ?
Yvan Verougstraete : Oui. La capacité à vraiment travailler ensemble en confiance. En politique, on cultive la méfiance envers presque tout le monde. J’ai du mal à vivre avec cette conception qui hypothèque d’arriver à de grands résultats. Je suis convaincu qu’il y a des gens très bien au MR, chez Ecolo, au PS, chez Défi, et on doit travailler ensemble. Passer son temps à chercher la petite erreur ou le petit truc à critiquer, c’est complètement débile parce qu’on est dans le même bateau. Vu du niveau européen, on mesure à quel point le petit jeu politique belge entre partis est franchement risible. Et frustrant. Alors qu’en entreprise, tout est bien plus clair et les personnes plus facilement alignées.
21News : Au-delà de votre mandat européen, vous vous intéressez toujours à ce qui se passe au niveau belge. D’autant que vous êtes aussi vice-Président des Engagés. Que pensez-vous de la formation du gouvernement qui s’éternise ?
Y. V. : La situation est loin d’être facile. Depuis des années, les gouvernements – y compris ceux auxquels le CDH a participé –, n’ont ni pris les mesures nécessaires, ni initié des politiques assez courageuses pour faire des économies, anticiper le vieillissement de la population, etc. Nous voilà à présent dans la situation la plus compliquée depuis 50 ans.
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