Figure importante du PS Bruxellois, Rachid Madrane était l’invité de « Bonjour Bruxelles » sur BX1. Le blocage institutionnel l’inquiète. Il déplore l’absence de gouvernement bruxellois.
Le socialiste a notamment déclaré : « Après 7 mois, si on ne se met pas autour de la table, qu’on n’essaie pas d’avancer sur les thématiques fondamentales qui, aujourd’hui, bloquent Bruxelles, on entre dans une situation de blocage, qui est le plus grand ennemi de la région bruxelloise. »
Rachid Madrane appelle à l’ouverture d’une discussion entre francophones et néerlandophones, y compris avec la N-VA : « il faut essayer de retrouver le chemin du dialogue et sortir la Région bruxelloise de sa situation de léthargie. »
Par sa prise de position, il propose un changement de cap par rapport à la stratégie d’Ahmed Laaouej (président du PS bruxellois), qui refuse de négocier avec la N-VA. « Ahmed Laaouej a raison de dire que certaines exigences de la N-VA et des néerlandophones ne peuvent être rencontrées sans mettre en péril l’existence de la Région bruxelloise. Ce n’est pas parce qu’on se met autour de la table qu’on accepte, on peut aussi engranger des avancées. »
Un sursaut urgent
Le sentiment d’urgence est-il en train de monter au sein des différents partis en vue de débloquer les négocations à Bruxelles ? La situation budgétaire de la Région bruxelloise est catastrophique et l’immobilisme est intenable.
Dans nos colonnes, le leader et Vice-Président des Engagés Yvan Verougstraete lance lui aussi un cri d’alerte au niveau du gouvernement bruxellois en déclarant : « Un sursaut urgent est vital. Au niveau fédéral, il y a de vraies négociations. Au niveau bruxellois il n’y a même pas de négociations alors que c’est l’endroit où la situation financière est la pire. C’est hallucinant ! La Région bruxelloise est comme une voiture amenée au bord d’un gouffre. Les mecs qui la pilotaient sont sortis de la bagnole et disent ne plus vouloir remonter dedans. C’est totalement irresponsable ! Comme on est parti, cette région va exploser, voire disparaître. C’est sa survie qui est en jeu. »
La rédaction
(Photo Belgaimage : Rachid Madrane / LAURIE DIEFFEMBACQ)