C’est une carte blanche assez offensive qu’ont publiée David Lisnard et David Angevin dans le Figaro du 15 janvier dernier sous le titre : « L’interdiction de X serait un aveu de faiblesse de la part d’une caste à l’agonie. »
En plein débat sur les réseaux sociaux et la demande de certains de suspendre le réseau X, les deux auteurs répondent : « Les aspirations conservatrices des électeurs, en France comme à peu près partout en Europe, boostées par les victoires de Milei, Trump ou Meloni, provoquent naturellement la panique des pouvoirs en place. Si le peuple pense mal, et n’adhère plus aux politiques de Joe Biden, Emmanuel Macron ou Angela Merkel, comment pour la caste changer le peuple ? À défaut de calmer la fièvre, l’idée de casser le thermomètre X se fait entendre. »
David Lisnard continue en ironisant sur la cécité selon lui de la gauche : « Si les peuples se détournent des partis traditionnels, il ne faudrait surtout pas y voir une sanction des politiques menées. Rien à voir donc avec le bilan des politiques socialistes : dette massive, effondrement industriel, vagues migratoires incontrôlées, excès de normes, ou dogmatisme écolo qui détruit nos industries nucléaires et chasse les voitures des plus modestes des centres-villes… Le responsable de nos malheurs s’appelle Elon Musk, et son réseau social ne serait rien de moins qu’une menace pour les démocraties. »
Le maires de Cannes, président de l’AMF (Association des Maires de France) dénonce toujours dans cette tribune les deux poids deux mesures de la gauche : « Les cris d’orfraie du camp progressiste contre Elon Musk traduisent avant tout une inquiétude. Celle d’un camp qui ne voyait aucune ingérence quand George Soros finançait sa vision du monde, et qui exige désormais la neutralité des milliardaires et de leurs médias quand sa survie en dépend. L’honnêteté intellectuelle oblige à admettre que la neutralité des médias, privés ou publics, n’a jamais existé, y compris avant l’invention des réseaux sociaux. Le banquier de gauche, et grand patron de presse Mathieu Pigasse – actionnaire du journal le Monde, du géant Mediawan, des Inrocks, ou encore de Radio Nova –, admettait avec une louable franchise, dans un entretien accordé à Libération, qu’il faisait exactement comme Vincent Bolloré, George Soros ou Elon Musk : mettre son argent au service de ses opinions politiques. Rien de nouveau depuis l’invention de l’imprimerie. »
Concernant le débat sur la suspension des réseaux, David Lisnard conclut en ces termes : « L’Homme n’ayant jamais renoncé dans son histoire à une technologie qui fonctionne, nous ne renoncerons ni au smartphone, ni à l’IA, ni à X, ou aux réseaux sociaux en général. Mais ce nouveau monde doit être accompagné d’une révolution éducative. »
La rédaction
(Photo David Lisnard / Firas Abdullah/ABACAPRESS.COM)