Conseillère communale à Anderlecht et députée bruxelloise, Sofia Bennani (Les Engagés) estime que les partis qui ont gagné les élections sont ceux qui ont placé comme priorités la réforme du travail et le renforcement de la sécurité. Entretien.
21News : Commençons par du « local ». Comment sentez-vous l’évolution de la commune d’Anderlecht, dont vous êtes conseillère communale, ces dernières années ?
Sofia Bennani : La situation est difficile et témoigne d’une rupture de confiance quasi-totale entre les élus et les habitants de la commune, notamment concernant le plan Good Move qui a été imposé sans concertation avec les habitants par les échevins Ecolo. Cela a visiblement été vécu par les Anderlechtois comme une agression, et finalement le Collège n’a eu d’autre choix que de rétropédaler, ce qui est assez symptomatique de ce qui n’a pas fonctionné avec la précédente majorité : problèmes de manque de consultation auprès des habitants, principalement.
On ne fait plus aujourd’hui de la politique comme on en faisait il y a vingt ou vingt-cinq ans. Les citoyens demandent à être impliqués, consultés et pris en considération. C’est un premier élément. Passé cela, il y a un gros problème de sécurité dans la commune. Il ne se passe pas un jour sans qu’Anderlecht fasse la une de l’actualité dans ce domaine.
Il y a dix ans, nous avions un problème avec un quartier – Cureghem –, mais maintenant il y a des problèmes dans tous les quartiers. Cela va être le gros enjeu de cette nouvelle législature : redonner confiance à la population et faire en sorte que la sécurité dans la commune ne fasse plus l’objet des gros titres et que l’on reprenne le contrôle de certains quartiers.
« Il nous faut plus de policiers à Bruxelles »
21News : Parle-t-on surtout de ce qui se passe à la Gare du Midi – côté Anderlecht, de « zones de deal », etc. ?
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