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Denis Ducarme : « Si le PS ne change pas de ton, cela sera très compliqué à l’avenir de travailler encore avec lui »

par Nicolas de Pape

Dans une tribune au Soir, le député Denis Ducarme dénonce la cour répétée et l’alliance du PS avec le PTB et s’étonne d’un PS qui rejoue le coup « du bruit des bottes ». Il se réjouit du retour dans le giron démocratique d’électeurs qui étaient tentés par l’extrême-gauche ou par le parti « Chez Nous ». Entretien

21News : Vous publiez une large tribune dans Le Soir pour élargir le cordon sanitaire vis-à-vis de l’extrême-gauche. En quoi est-ce essentiel aujourd’hui ?

Denis Ducarme : Il était essentiel de ne pas hiérarchiser les extrêmes. L’extrême-droite comme l’extrême-gauche sont une menace grave pour nos sociétés libres. L’une n’a rien à envier à l’autre, elles portent toutes deux les germes de la destruction des démocraties libérales européennes, des droits et des libertés qu’elles consacrent.

« Le PS est perdu tout court »

21News : Magnette accuse le MR de dériver vers l’extrême-droite. Que lui répondez-vous ?

D. D. : Le PS a perdu les élections, il va sans doute être rejeté dans l’opposition partout, il est perdu tout court. Et donc pour exister, il accuse les libéraux de l’ignominie. Je reçois cette attaque, comme tous les libéraux, comme une insulte. Si le PS ne change pas de ton, cela sera très compliqué à l’avenir de travailler encore avec lui.

21News : Vous dites que le PS veut rejouer vis-à-vis des libéraux le coup des « bruits de bottes » d’Onkelinx. Le PS n’a plus que cela comme argument selon vous ?

D. D. : C’est un de ses arguments favoris et plutôt éculé. Lors de la mise en place de la « Suédoise » alors que j’étais chef de groupe, mon homologue d’alors au PS, Mme Onkelinx, avait eu cette expression en plénière tandis que M. Lutgen (cdH à l’époque, NDLR) me traitait de « collabo » alors que je m’exprimais à la tribune de la Chambre. Bref, ils dénonçaient la menace d’une forme de « nazification » du gouvernement belge, pas moins. Le PS en particulier estime de manière assez immodérée que lorsqu’il est envoyé dans l’opposition, ce ne peut être que parce que les extrémistes sont au pouvoir. Aujourd’hui M. Magnette cherche à émouvoir en jouant la même partition, les socialistes devraient chercher à se renouveler un minimum.

21News : Le PS et Ecolo vont regretter à terme d’avoir fait alliance avec le PTB ? Pensez-vous qu’ils prennent un risque électoral ?

D. D. : Je pense que oui, on ne tourne pas le dos à des valeurs fondamentales sans le payer. D’autant qu’ils sont prêts « demain » à s’associer avec les mêmes dans les régions et au fédéral. Je crois que le PS, un peu aveuglé par son échec aux élections, et que M. Magnette qui participe dès qu’il le peut à des débats de politique française qui semblent l’obnubiler ne jurent plus que par la reproduction du Nouveau Front Populaire dans notre pays. Un NFP qui conduit  pourtant la gauche française à l’échec en soumettant les sociaux-démocrates aux diktats de l’extrême-gauche la plus radicale, la plus extrémiste et la plus communautariste d’Europe : LFI.

« Les deux grands partis francophones doivent conserver la capacité de se parler »

21News : La banque Belfius ne va plus prêter de fonds à certaines villes wallonnes, vous pensez que les banques ont peur des majorités de gauche radicale en termes budgétaires ?

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