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Pourquoi Georges-Louis Bouchez a vraiment renoncé à devenir ministre de l’Intérieur

par Demetrio Scagliola

Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi le président du MR ne s’est pas « mouillé » au Fédéral, après avoir annoncé qu’il se verrait bien à la tête d’un super-ministère de l’Intérieur. Demetrio Scagliola s’est glissé dans la tête de Georges-Louis Bouchez. Analyse.

Ses détracteurs, et il en a beaucoup, diront qu’il a une nouvelle fois tenté de prendre toute la lumière médiatique. Qu’il a totalement surpris son nouvel « ami » Maxime Prévot et qu’il a même réussi  à voler la vedette à Bart de Wever. Et cela, il fallait le faire. Car l’arrivée au sommet de l’État fédéral belge d’un nationaliste, d’un indépendantiste flamand, même « repenti », cela reste un fait historique. L’histoire de la Belgique est en train de s’écrire en direct sous nos yeux, et nul ne sait vraiment ce que Bart De Wever a dans la tête en prenant les commandes du pays. Et pourtant, dans la plupart des médias, c’est le « renoncement » de Georges-Louis Bouchez à entrer au gouvernement qui faisait la Une.

Sans doute parce que l’homme a compris mieux que d’autres les nouveaux « algorithmes » qui font vibrer les  médias et  influencent leurs choix éditoriaux. Et ce lundi, l’info chaude, la hard news comme on dit dans les rédactions, ce n’était déjà plus la prestation de serment du gouvernement et de son Premier ministre, mais bien l’absence du président du MR sur la photo de groupe (ou… presque, comme on a pu le constater).

Cet art de sentir ce qui va faire mouche dans les médias, ce qui va prendre de la place au sommet des baromètres analytiques qui mesurent l’engagement et l’audience des sujets, GLB le maîtrise à la perfection. Même chose pour les ressorts dramatiques qui donnent du relief à une info, à un tweet, à une prise de décision. Ou à l’absence de décision. Dans ce registre, il use et abuse du coup de théâtre permanent, de la dramatisation de l’info politique. Et pour arriver à ses fins, sa méthode est souvent la même : on retarde le plus possible une annonce pour créer un suspense, une attente et bien entendu pour occuper le plus possible la scène médiatique. Et donc la part de cerveau disponible des lecteurs/électeurs.

Une vraie hésitation

Les rivaux de GLB, notamment au PS, pensent et clament haut et fort que de nombreux médias roulent pour Bouchez, ce qui est naturellement faux, caricatural et un peu trop facile pour expliquer leurs problèmes et leurs défaites. Mais cette fois, si Bouchez a retardé au maximum sa décision d’entrer – ou pas – dans le gouvernement Bart De Wever Ier, ce n’est pas uniquement pour optimiser sa stratégie de communication. Non, l’homme est parfois indécis quand il doit finaliser des castings : on l’avait déjà vu à plusieurs reprises, notamment quand il avait dû désigner le nouveau Ministre-Président wallon : entre Adrien Dolimont, Pierre-Yves Jeholet et… lui-même, Bouchez avait longtemps hésité, avant d’opter pour le jeune Carolo.

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