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« Dans quelques années, l’ULB pourrait être désertée par les Juifs »

par Nicolas de Pape

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, le climat sur les campus belges, notamment à l’ULB, est devenu particulièrement hostile aux étudiants juifs. Menaces, occupations violentes et silence du rectorat. Gad Deshayes, président de l’Union des étudiants juifs de Belgique, témoigne d’un quotidien devenu anxiogène, où afficher son identité juive est perçu comme un risque. Entre l’inaction des autorités académiques et la radicalisation de certaines associations étudiantes, comme l’Université populaire, l’inquiétude grandit quant à l’avenir de la vie juive dans les universités et en particulier à l’ULB.

21News : Quelle est la situation des étudiants juifs, principalement à l’ULB mais aussi dans d’autres universités ? Rencontrent-ils des difficultés parce qu’ils sont juifs ?

Gad Deshayes : Oui. Les choses se sont précipitées depuis le 7 octobre 2023 (l’attaque sans précédent du Hamas qui a fait 1 200 morts et 250 otages côté israélien, NDLR). Ce sont d’abord les associations culturelles qui ont commencé à être obsédées par ce sujet. Petit à petit, les étudiants juifs ont dû quitter ces associations, car ce n’était plus possible à partir du moment où le conflit israélo-palestinien devenait central. Ensuite, le conflit a imprégné les cercles folkloriques de l’ULB : l’Association des étudiantes féministes, le cercle de droit… Traditionnellement, ces cercles ne font pas de politique. Puis, il y a eu cette occupation assez violente de bâtiments de l’ULB.

« L’objectif des associations [propalestiniennes] est d’écarter les étudiants juifs de l’enseignement supérieur. »

21News : En quoi cela affecte-t-il la vie des étudiants, juifs en particulier ?

G. D. : Pour des étudiants juifs, se balader sur le campus n’est plus un plaisir. On n’ose plus dire qu’on est juif à ses collègues. La situation a empiré, car le rectorat ne réagit pas. On lui a expliqué maintes et maintes fois, sans succès. Il y a un risque que dans deux ou trois ans, il n’y ait plus d’étudiants juifs sur le campus, car il devient très éprouvant d’étudier dans ce contexte. Le climat est très hostile à la vie juive. L’« université populaire », responsable de l’occupation du bâtiment, est composée de plusieurs associations, et Samidoun[1] pousse à la radicalisation. L’objectif de ces associations est d’écarter les étudiants juifs de l’enseignement supérieur. Et une nouvelle fois, il n’y a aucune réponse des autorités.

21News : D’autres associations posent-elles problème, comme la FEF ?

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