Le suspect de l’attaque au couteau du Mémorial de l’Holocauste a agi sur base de motifs antisémites.
L’auteur de l’attaque, un suspect d’origine syrienne âgé de 19 ans et réfugié en Allemagne en tant que mineur non accompagné, qui a blessé gravement un touriste espagnol de 30 ans hier à Berlin, a voulu, selon les enquêteurs, « tuer des juifs ». Il a attaqué sa victime par derrière, ouvrant le cou à celle-ci et occasionnant des blessures qui ont nécessité une opération chirurgicale qui lui a sauvé la vie. Il aurait, comme le relate le « Figaro », choisi « après avoir cogité plusieurs semaines » choisi le site du Mémorial de l’Holocauste « pour tuer des Juifs ».
Il semble que l’assaillant présumé, porteur dans son sac à dos d’objets religieux, a fait une affaire personnelle des évènements en cours au Moyen-Orient, indiquent par ailleurs les enquêteurs.
Une attaque qui pourrait peser
Cet évènement, intervenu huit jours après une autre attaque terroriste à Munich au cours de laquelle 28 personnes ont été blessées par une « voiture folle », risque de jouer un rôle non négligeable dans l’esprit des quelque 60 millions d’Allemands appelés à voter demain au cours des élections législatives anticipées. L’AfD, parti de la droite allemande anti-immigration, pourrait en récolter les fruits.
La ministre allemande de l’Intérieur a dénoncé samedi le «crime odieux», qualifiant l’attaque de probable «acte antisémite». Il s’agit d’ «un crime odieux et brutal», a fait savoir Nancy Faeser dans un communiqué. «Nous devons partir du principe qu’il s’agit d’un acte antisémite, et ce au mémorial des Juifs assassinés d’Europe, un lieu d’avertissement et de mémoire», a-t-elle encore estimé.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)