Le chocolat belge est de moins en moins belge. Sur ses Mignonnettes, Côte d’Or ne mentionne plus de pays d’origine. Un choix qui n’est pas anodin : ces chocolats servis avec le café sont désormais fabriqués en Pologne. Après avoir déjà déplacé, fin 2023, la production des œufs de Pâques en chocolat hors de son site d’Herentals, le groupe Mondelez semble progressivement transférer l’ensemble de sa production vers la Pologne.
Côte d’Or n’a donc plus grand-chose de belge. La marque appartient au géant agroalimentaire Mondelez International, propriétaire des anciennes biscuiteries De Beukelaer et héritier du conglomérat américain Kraft Foods. Mondelez détient, en plus de Côte d’Or, des marques comme Lu, Milka, Philadelphia, TUC, Prince, Cent Wafers, Cha-Cha, Mikado, Pim’s, Betterfood, Vitabis, Grany, Time Out, LiGA, Toblerone, ainsi que les chewing-gums Trident et Stimorol. Autant de produits qui appartiennent au patrimoine des snacks belges et suisses.
Début février, Mondelez a annoncé un chiffre d’affaires de 9,6 milliards de dollars pour le quatrième trimestre 2024, en hausse de 3,1 % sur un an, mais cette croissance s’est révélée décevante. Son bénéfice d’exploitation ajusté a chuté de près d’un tiers (-31,6 %), tombant à 1 milliard de dollars, ce qui a déçu les investisseurs.
Un exil progressif
Autrefois, les sites de production et les marques belges constituaient la colonne vertébrale du groupe. Mondelez fabriquait par exemple à Namur les célèbres gaufrettes Leo, qui ont ensuite été intégrées à la marque Milka, d’origine suisse. Sur les anciennes lignes de production de Leo, Mondelez produisait également les gaufrettes Ole pour l’enseigne Aldi. Le fabricant mentionné sur l’emballage était une filiale dont le siège se trouvait juste derrière l’usine de Temploux, dans l’entité de Namur.
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