La 14e édition des Magritte du cinéma n’a pas fait rire grand monde.
Charline Vanhoenacker, entre autres, s’est fait remarquer notamment avec des blagues qui sont très mal passés. Notamment celle pour le meilleur décor (« Netanyahou pour la bande de Gaza ») ; « cette blague qui refroidit tout le monde », a lancé l’humoriste vu le peu de réactions de la salle… Pour terminer par le bouquet final qui a été repris dans toute la presse française : « Au cinéma, faire peur, cela donne un film d’horreur. En politique, cela s’appelle l’extrême droite. » Puis, elle enfile une casquette rouge, symbole du MAGA de Donald Trump. « Si on change la casquette la plus dégueulasse de la Terre en bleu, cela donne Magritte du cinéma Great Again ! Et vive le cinéma belge. »
L’événement n’a vraiment pas fait l’unanimité. D’après les informations de la RTBF, l’exécuteur testamentaire de René Magritte envisagerait de dissocier le nom du célèbre peintre de cette cérémonie.
Malaise aux Magritte
La Fondation Magritte, bien qu’à un stade préliminaire de réflexion, indique qu’il existe un malaise. Charly Herscovici, l’exécuteur testamentaire du peintre depuis 1985, semble mécontent des prises de parole politiques qui ont marqué les éditions récentes des Magritte, et pourrait ne plus vouloir associer le nom du peintre à l’événement. Pour lui, cette manifestation devrait avant tout promouvoir le cinéma belge, et non servir de tribune politique.
Si la Fondation Magritte se retire de l’événement, ce serait un véritable choc pour le cinéma belge francophone.
La fête du cinéma belge n’attire jamais les foules. Les audiences sont parmi les plus mauvaises de l’année, la faute à un entre-soi toujours plus prononcé. En 2024, il y avait 19.480 téléspectateurs entre 20h30 et minuit, sur La Trois…
Le cinéma mérite mieux beaucoup mieux que le spectacle actuel.
La Rédaction
(Photo Belga : Hatim Kaghat)
