La bataille pour la première concession des nouveaux parcs éoliens offshore en mer du Nord est lancée, et les socialistes flamands s’impliquent activement dans les négociations. La ministre flamande de l’Énergie, Melissa Depraetere (Vooruit), souhaite mettre en place un mécanisme de subvention pour un consortium comprenant Seacoop, une coopérative citoyenne regroupant 34 coopératives locales et 125 000 membres, qui s’est associée à Engie et DEME afin d’obtenir la concession. Cette mesure impliquerait une répercussion des coûts sur les ménages via les tarifs du réseau électrique.
Ce projet pose toutefois un problème institutionnel, puisque l’attribution des concessions offshore relève de la compétence fédérale du ministre de l’Énergie Mathieu Bihet (MR). Melissa Depraetere tente donc de contourner cette limitation en intervenant via des subsides régionaux. Son objectif est de garantir aux exploitants éoliens une compensation si les prix de l’électricité produits par les éoliennes deviennent trop bas sur le marché, un mécanisme similaire aux contracts for difference (contrats de compensation) déjà prévus dans l’appel d’offres fédéral.
Une stratégie en contradiction avec l’accord de gouvernement flamand
Cependant, cette approche entre en contradiction avec l’accord de gouvernement flamand, qui stipule que Fluvius, le gestionnaire du réseau électrique, doit se concentrer sur ses missions de base et améliorer la digitalisation des services, sans alourdir la facture des consommateurs. Pourtant, Mme Depraetere entend utiliser Fluvius comme un canal de subventions pour garantir des revenus aux opérateurs éoliens, notamment Aspiravi, une intercommunale très rentable où siège Willy Claes (Vooruit), 83 ans, ancien ministre socialiste.
Ces subventions deviennent d’autant plus importantes qu’Aspiravi a rejoint un consortium avec le groupe de dragage DEME et l’énergéticien Engie pour soumettre une offre pour la première concession éolienne en mer du Nord. Or, le ministre fédéral Mathieu Bihet envisage d’annuler les deux autres concessions prévues, ce qui renforce l’importance de cette première attribution et le besoin de garanties financières pour les investisseurs.
Un appel d’offres sur mesure pour Seacoop et ses partenaires
L’appel d’offres mis en place par l’ancienne ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), privilégie fortement les soumissionnaires pouvant démontrer une participation citoyenne. Le système d’attribution de points accorde une importance déterminante à cet aspect, ce qui favorise clairement les consortiums intégrant des coopératives comme Seacoop, elle-même partenaire d’Aspiravi, Engie et DEME.
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