La 50e édition des César, qui s’est déroulée le vendredi 28 février à l’Olympia, a pris une tournure politique, comme c’est souvent le cas pour ce genre de cérémonies où les artistes se sentent comme invités à parler de tout sauf de cinéma. Parmi les lauréats de la soirée, le réalisateur britannique Jonathan Glazer a été récompensé du César du meilleur film étranger pour La Zone d’intérêt. Absent de la cérémonie, Jonathan Glazer a fait parvenir un discours, lu en son nom, dans lequel il a abordé le conflit au Proche-Orient. Il a estimé « qu’ aujourd’hui, la Shoah et la sécurité du peuple juif sont invoquées pour justifier des massacres et un nettoyage ethnique à Gaza. »
Cette déclaration a suscité une vague d’applaudissements dans la salle mais a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux, indiquant un décalage entre les inclinaisons partisanes du petit monde des artistes et l’opinion public en général.
Un autre polémique a été provoquée par le peu de récompenses glanées par le film « Le Comte de Monte-Cristo ». Malgré ses 14 nominations, l’adaptation du roman d’Alexandre Dumas repart avec seulement deux récompenses (meilleurs costumes et meilleurs décors). Le film a réalisé plus de neuf millions d’entrées en France et Pierre Niney était l’un des favoris pour le trophée du meilleur acteur. Malgré son énorme succès dans les salles, ce film n’a pas reçu les honneurs qu’il méritait, une autre forme de décalage avec un élan populaire sans doute snobé.
La rédaction