La présidente du Conseil européen a fait état mardi de sa proposition d’élaborer un plan baptisé « ReArm Europe » visant à rassembler 800 milliards d’euros. Celui-ci vise à permettre aux membres de l’UE d’investir dans la défense et d’aider l’Ukraine. Cet annonce a enthousiasmé le ministre de la défense Théo Francken.
Au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis de la cessation temporaire de leur aide militaire à l’Ukraine, la présidente de la Commission européenne s’est entretenue avec les journalistes, avec un message clair : « nous sommes désormais dans une ère de réarmement ; une époque des plus importantes et dangereuses qui soient ».« L’Europe est prête à augmenter massivement ses dépenses de défense », a-t-elle prévenu, « à la fois pour répondre à l’urgence à court terme d’agir et de soutenir l’Ukraine, mais aussi pour répondre à la nécessité à long terme d’assumer beaucoup plus de responsabilités pour notre propre sécurité européenne ». A ces fins de réarmement, des mécanismes de flexibilité en matière de déficits publics pour que les États financent une augmentation de leurs dépenses militaires.
Francken : « De nombreuses commandes à venir »
Les déclarations de la présidente de la Commission européenne ont suscité l’enthousiasme de ministre belge de défense Théo Francken. Il s’est exprimé auprès de nos confrères flamands de la VRT, préférant rester discret sur l’utilisation de ces fonds. « Il s’agira principalement de munitions, mais aussi de commandes plus importantes », a-t-il expliqué. « Ces dépenses concerneront également le soutien à l’Ukraine et des capacités aéroportées supplémentaires. Nous avons besoin de beaucoup de choses, c’est aussi ce que prévoit l’accord de coalition. Nous allons passer de nombreuses commandes dans les semaines et les mois à venir », a-t-il conclu.
M. Francken estime également qu’il est « sage » que cet argent supplémentaire ne rentre pas dans les grilles du pacte de stabilité européen. « Ces 4 milliards d’euros représentent un montant énorme, mais il faudra les trouver. C’est une bonne chose que cela puisse se faire en dehors du programme budgétaire, car nous voulons aussi rendre notre pays (financièrement) plus sain et plus fort ».
Maxence Dozin (avec Belga)
(Photo Belgaimage)