Tiraillée entre son soutien affiché à l’Ukraine et la nécessité de ménager Donald Trump, Giorgia Meloni adopte une posture prudente face aux tensions diplomatiques. Tandis que l’opposition italienne lui reproche son manque de clarté, la Première ministre refuse de condamner l’attitude du président américain à l’égard de Volodymyr Zelensky. En coulisses, elle veille surtout à ne pas compromettre les relations économiques de l’Italie avec les États-Unis, premier marché après l’Allemagne.
Rome maintient son soutien à Kiev, mais exclut toute participation militaire directe, préférant une hypothétique mission sous l’égide de l’ONU. Un équilibre délicat, alors qu’une partie de sa majorité, notamment Matteo Salvini, joue la carte de la « paix rapide », en phase avec une opinion publique italienne de plus en plus sceptique face au conflit. Meloni, elle, mise sur son influence auprès de Trump pour préserver son rôle diplomatique en Europe.
À cela s’ajoute une pression croissante du monde économique italien, soucieux de restaurer les liens commerciaux avec Moscou. Consciente que son électorat n’est pas unanime sur la question ukrainienne, Meloni marche sur une ligne de crête : afficher une fidélité à l’OTAN tout en évitant toute rupture avec Washington, où Trump pourrait redevenir maître du jeu.
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