La chute de l’action Tesla nous apporte plusieurs enseignements sur les marchés boursiers. Notamment que les actions chères se paient évidemment… au prix fort. Leur chute peut donc prendre des allures plus spectaculaires. C’est le cas aussi avec le fleuron belge Biscoff. Analyse.
Avec une chute de plus de 15 % lundi, l’action Tesla a fait l’actualité, d’autant qu’elle confirmait ainsi spectaculairement sa tendance baissière : -41 % depuis le début de l’année et -55 % depuis son sommet de décembre, signé dans le sillage de la victoire électorale de Donald Trump. Le rebond de ce mardi n’atténue que légèrement cette descente aux enfers, après des années de performances ébouriffantes. Lundi soir, le titre restait en hausse de 25 % sur un an… et de 510 % sur 5 ans. Ceux qui ont acheté l’action début 2011, peu après son entrée en bourse, ont vu le cours de Tesla multiplié par 150 environ !
Information privilégiée !
C’est à l’annonce de l’effondrement de ses ventes en Europe, à la fin février, que l’action du constructeur automobile dirigé par Elon Musk a subi un premier plongeon, de l’ordre de 7 %. C’était visiblement une information inédite pour les investisseurs américains, alors que, de ce côté-ci de l’Atlantique, la presse en avait fait grand cas les jours précédents. L’investisseur européen bénéficiait donc d’une information privilégiée, qui lui permettait de prendre une position à la baisse. Combien furent les boursicoteurs à en avoir profité ?
Par-delà Tesla, c’est l’ensemble des valeurs vedettes qui sont à la peine cette année aux États-Unis et plus particulièrement depuis la semaine dernière. Nvidia, l’empereur des semi-conducteurs que tout le monde s’arrache pour se lancer dans l’intelligence artificielle, est en repli de 14 % en 10 jours, tandis qu’Apple a reculé de 6 % en deux séances. Sur un mois, Amazon et Meta (Facebook) ont concédé 15 % et Alphabet (Google) pas moins de 20 %. Microsoft passe pour un champion, avec un repli de l’ordre de 6 % à peine sur un mois…
À la fois très cher et… très bon marché !
Technologie de pointe, grosses marges, forte croissance… Ces entreprises ont en réalité une autre caractéristique commune : leurs actions sont très chères, parce que de telles qualités se paient assez naturellement au prix fort. Contrairement à ce que l’on prétend parfois, ces cours ne sont pas nécessairement «fous». Ils anticipent par contre une poursuite de l’élan en cours. Un exemple ? Lorsque l’action Nvidia cotait à son maximum l’an dernier, son rapport cours-bénéfice (C/B) était de l’ordre de 70 ou même 85, suivant la méthode de calcul. Soit au minimum deux fois et demie le C/B de l’ensemble de la bourse américaine, à savoir 28. Cher donc, oui.
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