Des universitaires ont remis aux co-formateurs une liste de cinq propositions pour sortir Bruxelles de l’enlisement politique. Si cela continue, la gestion de Bruxelles par le Fédéral finira par être évoquée. Mais que valent ces propositions ? Analyse, point par point.
Un gouvernement d’union régionale : une utopie ?
L’idée d’inclure tous les partis démocratiques (excepté le Vlaams Belang mais en intégrant bizarrement le PTB et la Team Fouad Ahidar) repose sur une volonté de consensus autour d’un programme minimal. Mais les profondes divergences idéologiques entre des partis comme le MR, Ecolo, le PS et le PTB rendent un consensus quasi impossible, même sur un budget restreint. La nécessité de créer de nouveaux postes pour accommoder tout le monde risquerait d’alimenter encore plus le clientélisme et l’immobilisme.
Un gouvernement « technique » : une solution antidémocratique ?
L’idée d’un gouvernement composé d’experts et de technocrates indépendants, à l’image de certaines expériences italiennes, vise à contourner les blocages politiques traditionnels. Cependant, elle pose un sérieux problème démocratique. Un exécutif non élu prenant des décisions majeures dans une région aussi complexe que Bruxelles reviendrait à court-circuiter la souveraineté populaire. L’expérience des gouvernements technocratiques montre souvent une instabilité politique accrue dès que les partis reprennent la main, rendant cette solution à court terme inefficace. Bien que séduisante en apparence, cette solution pose un risque démocratique important et ne garantirait pas une meilleure gouvernance.
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