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Ces Américains qui soutiennent Trump sur le dossier ukrainien

par Maxence Dozin

Alors que, d’après les sondages, la moitié des citoyens américains continue de soutenir l’Ukraine, une nette frange des sympathisants républicains pensent que les États-Unis en ont « fait assez ».

La scène dite du « Bureau ovale » et la discussion entre les deux chefs d’État ukrainien et américain, par la tournure qu’elle a prise, constituera sans le moindre doute un chapitre des livres d’histoire tels qu’ils seront distribués dans une dizaine d’années aux élèves à travers le monde. C’est en effet à dater de cet évènement que les Européens ont pris conscience de deux éléments capitaux : de un ; le soutien américain à la cause ukrainienne n’était plus inconditionnel, et de deux ; les pays membres de l’UE – plus la Grande-Bretagne – allaient devoir prendre en charge leur propre sécurité sans compter plus que de raison sur l’appui américain tel qu’il s’était manifesté depuis la fin du second conflit mondial.

Une opinion publique divisée

Si un sondage Gallup de décembre dernier révèle que les Américains sont divisés sur la question de savoir si leur pays en fait assez pour l’Ukraine (37% pensent qu’ils en font trop, 31% juste assez et 30% pas assez), un nombre significatif d’entre eux estime, à l’instar de président Donald Trump, que le régime de Volodymyr Zelensky n’est pas nécessairement un partenaire fiable pour parvenir à la paix – ceci alors qu’il s’agit là de l’objectif déclaré de longue date du milliardaire.

C’est le cas de Peter M. Sympathisant républicain, membre de l’armée américaine, ce père de deux enfants originaire du Michigan soutient que la réunion bipartite de ce vendredi 28 février « a permis d’accomplir un pas vers un cessez-le-feu, ce qui était l’objectif de l’administration Trump » (un cessez-le-feu qui a été officialisé ce 11 mars, NDLA) », mais qu’elle a laissé l’impression d’un Volodymyr Zelensky « agressif » à l’encontre des équipes du président Trump : « il semblait ne pas pouvoir définir ce à quoi la victoire pourrait ressembler pour son pays », pense M. Modert. « (Zelensky) agissait comme si tout ce qu’il voulait consistait à acquérir davantage d’argent et d’armes sans savoir comment les utiliser, vu que ses armées sont exsangues en hommes », affirme-t-il.

Au final, le militaire estime que « cela soit cette année ou dans cinq ans, la Russie obtiendra ce qu’elle veut car elle peut battre l’Ukraine par usure ». La question qui s’en suit, soutient-il, consiste à « (se demander) pourquoi prolonger la guerre, et à quelles fins ? ». « J’attends avec impatience des négociations et qu’un cessez-le-feu soit signé entre les deux pays. Trump est l’homme qu’il nous faut pour s’assurer de cette visée devienne réalité », conclut-il.

« Six semaines fantastiques »

Le son de cloche est assez similaire chez Debbie Dooley. Originaire de Géorgie, la sexagénaire est a été à l’initiative, en 2014, de le création de la section locale d’Atlanta du Tea Party, cette organisation de protestation contre ce qu’elle estime être une trop grande mainmise du gouvernement fédéral sur la vie des Américains, notamment en matière de taxation. « Les Américains en ont assez d’envoyer de l’argent à l’Ukraine. L’Ukraine, ce n’est pas le problème des Américains », soutient-elle, elle qui voit le président ukrainien « très négativement ». Tout comme Peter M., elle estime que les six premières semaines de la nouvelle administration ont été « fantastiques » : « Trump travaille dur pour remplir comme il se doit le portefeuille des ménages américains », insiste-t-elle. Une opinion partagée par le militaire : « les six premières semaines de Trump ont été extrêmement productives. Je pense qu’il est heureux d’avoir à la tête du pays un leader fort qui aime sincèrement l’Amérique et qui cherche à mettre sur pied les meilleures politiques possibles pour assurer le succès des prochaines générations d’Américains ».

Maxence Dozin

(Photo : Brian Widdis)

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