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L’Ukraine accepte un cessez-le-feu de 30 jours proposé par les Etats-Unis

par Maxence Dozin

Il appartient désormais à la Russie d’agréer de son côté à cette proposition. Cette avancée renforce la position des Etats-Unis comme « maîtres des négocations ».

L’Ukraine a accédé lors d’une réunion en Arabie Saoudite ce mardi 12 mars à une proposition des États-Unis pour un cessez-le-feu de 30 jours dans le cadre de son conflit avec la Russie. Washington, de son côté, a promis de lever sans attendre la suspension de son aide militaire et de son partage de renseignements avec Kiev. En l’espèce, l’Ukraine accepte de procéder à des pourparlers directs avec la Russie, absente des négociations ayant eu cours à Jeddah. Il appartient désormais à la Russie de se positionner sur cette offre de trêve. Volodymyr Zelensly, le président ukrainien, a affirmé que son pays « (acceptait) cette proposition. Mike Walz, le conseiller américain à la sécurité nationale, a affirmé qu’il s’agissait désormais de savoir « comment » et non « si » la guerre en Ukraine devait prendre fin. Les deux pays se sont par ailleurs déclarés d’accord pour conclure « dès que possible » un accord sur les minerais ukrainiens que Washington entend contribuer à exploiter à son bénéfice.

Une position délicate

L’Ukraine était dans une position délicate en entamant ces négociations. Elle avait perdu le soutien de Washington – qui joue clairement ses « cartes » dans ce qu’ils voient comme une « négociation » – lors de la rencontre entre les présidents Trump et Zelensky à la Maison Blanche le 28 février dernier. Washington avait dans la foulée coupé son aide militaire à Kiev, pour sans doute mettre la pression sur le camp ukrainien afin que celui-ci se place à la table des négociations sans plus tarder.

Le président Zelensky a par ailleurs rencontré à Jeddah le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dont il est un secret de polichinelle qu’il est à l’origine du meurtre en octobre 2018 du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul. Le leader ukrainien a estimé que l’Arabie saoudite consistait en une  « une plateforme très importante pour la diplomatie », alors qu’il est possible que la monarchie pétrolière agisse comme intermédiaire pour une « une possible médiation de l’Arabie saoudite pour la libération de prisonniers militaires et civils et le retour d’enfants déportés », ainsi que sur des garanties de sécurité réclamées par Kiev.

Une promesse (presque) tenue

Il appartient désormais à Moscou de se positionner sur l’offre conjointe de cessez-le-feu. Donald Trump, qui avait promis lors de sa campagne présidentielle pouvoir « régler le conflit ukrainien en trois jours » pourrait bien parvenir à cette prouesse en quelques semaines. Il a d’ailleurs, en grand maître de négociations au couteau qu’il est, menacé Moscou de nouvelles sanction si la Russie pas avancer vers le paix.

Ces pourparlers ont eu lieu alors que l’Ukraine est à la peine sur le front. Durant le week-end, la Russie a procédé à des avancées dans la région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022.

Maxence Dozin

(Photo Belgaimage)

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