Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité dite écologiste se fait épingler dans un yacht ou en jet privé. Cette fois-ci c’est le milliardaire Michael Cannon-Brookes, cofondateur d’Atlassian et figure emblématique de la tech australienne qui s’est fait épingler. Engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, il a investi des sommes colossales dans des projets visant à accélérer l’adoption des énergies renouvelables. Pourtant, sa récente acquisition d’un jet privé Bombardier 7500, un modèle parmi les plus luxueux et coûteux du marché, a suscité une vive surprise, voire une certaine incompréhension. Comment un milliardaire si engagé pour le climat peut-il justifier un tel achat, alors que l’aviation privée est souvent pointée du doigt pour son empreinte carbone élevée ?
Un entrepreneur engagé dans la transition énergétique
Depuis plusieurs années, Michael Cannon-Brookes milite activement pour une transition vers un modèle énergétique plus durable. À travers son entreprise Atlassian, il a financé de nombreux projets écologiques ambitieux, parmi lesquels Sun Cable, un projet colossal destiné à construire le plus grand parc solaire du monde. Ce projet vise à acheminer de l’électricité verte depuis l’Australie jusqu’en Asie, afin de réduire la dépendance de cette région aux énergies fossiles.
Son engagement ne s’arrête pas là. En 2021, avec son ex-épouse Annie, il a annoncé un don de 1,5 milliard de dollars pour soutenir des initiatives environnementales, dont un milliard destiné à des investissements visant à réduire les émissions de carbone. Pour lui, les entreprises doivent jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, et il n’hésite pas à utiliser sa fortune pour promouvoir des solutions innovantes et durables.
Un achat qui interroge
C’est dans ce contexte que l’annonce de l’achat de son jet privé Bombardier 7500, un appareil estimé à plus de 100 millions d’euros, a fait grand bruit. Ce modèle est non seulement l’un des plus performants du marché, mais aussi l’un des plus gourmands en carburant, ce qui entre en contradiction avec les valeurs écologiques que prône l’entrepreneur. Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre, et beaucoup ont pointé l’ironie d’une telle acquisition de la part d’un homme qui milite activement contre les émissions de gaz à effet de serre.
Face aux critiques, Michael Cannon-Brookes n’a pas cherché à esquiver la question. Dans un message publié sur LinkedIn, il a reconnu la contradiction de son choix, affirmant :
« Je ne vais pas nier que cela me pose un profond conflit interne. »
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