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La fusion des zones de police, c’est déjà un peu la mise sous tutelle de Bruxelles

par Demetrio Scagliola

C’est une valse à deux temps qui se joue en ce moment sur la scène politique bruxelloise. D’un côté, l’immobilisme quasi total des négociations pour la formation d’un gouvernement régional. Une sorte de suicide collectif de la classe politique bruxelloise, qui n’arrive pas à surmonter ses rivalités historiques, ses guerres d’ego et ses petits intérêts particratiques. De l’autre, le fédéral, qui fonce à toute allure pour boucler les dossiers bruxellois où il peut dicter le tempo. La fusion des zones de police bruxelloises, annoncée pour 2027, illustre bien ce qui ressemble à un début de mise sous tutelle de Bruxelles par le fédéral. Décryptage.

« Si aucun accord de majorité n’est trouvé en juin, un an après les élections, alors il faudra mettre la Région bruxelloise sous tutelle du fédéral. » Il y a quelques semaines, dans le cadre d’une rencontre avec la presse nationale, Georges-Louis Bouchez nous avait confié son calendrier, ou plutôt sa deadline (date limite) pour trouver une majorité bruxelloise et boucler un accord de gouvernement. Alors bien sûr, la mise sous tutelle d’une entité fédérée par une autre n’est pas prévue au sens strict par notre Constitution.

Le vide politique bruxellois profite au… fédéral

Mais comme la nature a horreur du vide, l’absence de gouvernement bruxellois ouvre la porte à ce genre de décisions. Et évidemment, on ne parle même pas des dégâts en termes d’image, de trajectoire budgétaire et de fiabilité financière, qui placent la Région de Bruxelles-Capitale dans une situation extrêmement grave. Quand le nouveau président des Engagés, Yvan Verougstraete, parle de non-assistance à région en danger, il n’est pas loin de la vérité.

C’est donc dans ce contexte de vacance du pouvoir et de vide politique que le nouveau ministre de l’Intérieur, le Bruxellois Bernard Quintin (MR), a décidé de mettre le turbo sur la fusion des zones de police bruxelloises. Le projet est bouclé et, selon les projections du ministre, la nouvelle super-zone unique devrait voir le jour en 2027.

« L’Arizona qui travaille, l’opposition qui bloque »

C’est rapide. Très rapide. Il est évident que le ministre agit dans le cadre des compétences du fédéral sur les zones de police. Mais il est tout aussi évident que l’absence de majorité bruxelloise, avec laquelle il aurait tout de même fallu discuter pour cette fusion, permet à Bernard Quintin d’aller plus vite, plus loin. Pour le MR, il s’agit tout d’abord d’une question d’efficacité : la situation sécuritaire dans la capitale, gangrenée par les bandes criminelles et les cartels de la drogue, impose une réaction rapide.

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