Une affaire judiciaire sensible secoue le paysage politique wallon. Maxime Daye, bourgmestre de Braine-le-Comte et député wallon affilié au Mouvement Réformateur (MR), est visé par une instruction judiciaire ouverte depuis plusieurs mois. Selon des informations révélées par Sudinfo, l’élu de 41 ans est soupçonné d’avoir envoyé, via l’application Snapchat, des photos à caractère sexuel à de jeunes garçons. Certains étaient mineurs au moment des faits.
Une enquête discrète mais active
L’instruction est menée par une cellule spécialisée de la police judiciaire fédérale de Mons. Elle a été déclenchée à la suite d’une plainte pour harcèlement. Au cours de l’enquête, les forces de l’ordre auraient mis la main sur du matériel à caractère pornographique, ce qui a intensifié les soupçons à l’encontre de l’élu libéral.
Plusieurs témoignages recueillis par la presse feraient état de comportements inappropriés de la part de Maxime Daye, qui aurait utilisé Snapchat pour communiquer de manière suggestive avec des adolescents. Certaines de ces conversations, selon les sources, remonteraient à plusieurs années.
Immunité parlementaire et procédure judiciaire
En tant que député wallon, Maxime Daye bénéficie de l’immunité parlementaire, ce qui signifie qu’il ne peut être ni arrêté ni entendu par la Justice sans qu’un vote de levée d’immunité ait lieu au Parlement wallon. À ce jour, cette immunité reste en vigueur, ce qui ralentit l’avancée des procédures judiciaires.
Malgré cela, le parquet de Mons-Tournai a confirmé l’existence d’une instruction en cours à son encontre. « Pour les besoins de l’enquête, aucune information complémentaire ne sera communiquée à ce stade », a précisé le procureur du Roi, Vincent Macq. Qui rappelle l’importance de respecter la présomption d’innocence.
Réactions politiques attendues
Cette affaire, bien qu’encore à l’état d’instruction, pourrait avoir des répercussions majeures sur la carrière politique de Maxime Daye, considéré jusqu’ici comme une figure montante du MR dans la région du Hainaut. À ce stade, ni l’intéressé ni son parti n’ont encore réagi publiquement à ces révélations.
La Rédaction
(Photo Belga : Bruno Fahy)