36 767 milliards de dollars. Tel est le montant vertigineux de la dette fédérale américaine en cette fin avril, équivalente à 125 % du PIB du pays. Pendant des décennies, ce chiffre n’a pourtant pas suscité d’inquiétude majeure à Washington. Mais la donne semble changer.
Lors d’un passage remarqué à la Maison-Blanche en février, Elon Musk, désormais en partance du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), a lancé un avertissement clair : « les intérêts sur la dette nationale dépassent désormais les dépenses du Pentagone ». En clair, l’Amérique consacre plus d’argent à ses créanciers qu’à son armée. Une situation qu’il juge explosive : « si rien ne change, le pays fera faillite. »
Face à cette alerte, Donald Trump, dont il semble qu’il soit désormais candidat à sa propre succession, a promis un plan de remboursement massif. Mais pourquoi les États-Unis ont-ils si longtemps négligé cette montagne de dettes ?
Une dette hors norme … mais supportable ?
Avec des intérêts qui atteindront 952 milliards de dollars cette année, au-dessus des 850 milliards du budget de la Défense, la situation interpelle. Et pourtant, les États-Unis vivent avec un déficit budgétaire quasi permanent depuis 2001, sans que cela n’ait entraîné de conséquences immédiates.
La raison ? Le statut très particulier du dollar. Première monnaie de réserve mondiale, utilisée dans 50 % des échanges planétaires, le billet vert permet aux États-Unis d’emprunter dans leur propre devise, ce qui limite les risques de change. Et surtout, ils peuvent compter sur leur banque centrale – la Réserve fédérale – pour racheter leur dette si besoin. C’est ce que l’on appelle communément la « planche à billets ».
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