Le président américain a principalement brillé sur les deux dossiers chauds que sont la guerre en Ukraine et les droits de douane.
Difficile, avec Donald Trump, de se poser en observateur neutre. S’il avait déjà brillé par un sens assez unique de la provocation lors de son premier mandat, le républicain, qui a fédéré derrière lui comme jamais son parti, s’est profilé en ces 100 premiers jours de son nouveau mandat comme un incontournable de l’actualité internationale.
L’Europe, l’Ukraine, la Chine et, dans une certaine mesure, les marchés internationaux ont payé le prix du retour à la Maison Blanche d’un personnage que l’on sait vengeur comme jamais – un coup d’œil à son portrait officiel de 47e président des États-Unis, comparé à celui de huit ans auparavant, en dit long sur l’esprit qui l’anime.
Une Europe face à ses responsabilités
Trump n’est pas parvenu à faire taire les bombes en Ukraine en trois jours, comme il l’avait pourtant clamé. C’est, en ce sens, un premier échec relatif qui doit autant à un parti-pris de « cavalier seul » qu’à l’entêtement de Moscou qui se révèle être beaucoup plus obstructionniste que prévu. À tel point que l’on peut se demander si les liens de sympathie voire d’admiration réciproque dont se targuait M. Trump vis-à-vis de son homologue russe ne vont pas que un sens. Les semaines qui viennent en diront plus sur la volonté réelle de Moscou de parvenir à un accord raisonné pour mettre fin aux hostilités.
Pour le reste, et dans le cadre de ce conflit, l’Histoire retiendra bien sûr la scène assez surréaliste du 28 février dernier à la Maison Blanche lors de laquelle Volodymyr Zelensky a été forcé, après une humiliation en règle, de plier bagage sans avoir pu négocier le traité dit « des terres rares » pour lequel il s’était notamment déplacé à Washington.
L’Europe, de son côté, a pu avoir, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich de mi-février dernier, un avant-goût du traitement que les États-Unis entendaient réserver au « vieux continent ». Dans un discours pourtant parfaitement raisonnable, mais inaudible pour certaines élites européennes, le vice-président Vance a mis les Européens face à leurs responsabilité sur le domaine de la défense et sur la façon dont les certains dirigeants européens pratiquent l’art de la sourde oreille face aux revendications populaires en matière d’immigration.
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