Le 22 avril, le gouvernement espagnol annonçait fièrement que le pays fonctionnait entièrement à l’énergie renouvelable. Le 28 avril, l’Espagne s’est retrouvée plongée dans le noir, immédiatement suivie par le Portugal et une partie de la France. L’Espagne devient ainsi le premier pays d’Europe occidentale dont la consommation électrique dépend entièrement des conditions météorologiques.
Lundi, l’Espagne et le Portugal ont été frappés par une panne d’électricité nationale. Cela signifie qu’il n’y avait plus de courant, plongeant le pays dans l’obscurité. Des millions d’habitants se sont retrouvés sans électricité.
Les conséquences ont été importantes. Les aéroports de Madrid et Lisbonne ont été paralysés. Les réseaux de téléphonie mobile étaient totalement hors service. Les citoyens étaient sans moyens de communication. Le trafic aérien a rapidement été interrompu, laissant des milliers de voyageurs sans explication au sol. Moins grave que les passagers du métro, coincés dans les tunnels des deux capitales. Ou encore les hôpitaux, contraints de reporter des opérations et de fonctionner avec des générateurs d’urgence, en service minimum.
Des services de secours surchargés
Ces générateurs ne permettaient d’assurer que 8 à 12 heures de courant pour les soins les plus urgents. De plus, tout le trafic Internet était hors service. Les numéros d’urgence (112) ont été surchargés, et les autorités ont eu un mal fou à joindre les citoyens pour leur demander de ne pas appeler inutilement les secours.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s’est rendu en urgence au centre de contrôle de Red Eléctrica, le gestionnaire de réseau (Red signifie « réseau » en espagnol). À Bruxelles, la Commission européenne a publié un communiqué dans l’après-midi, déclarant ne pas en savoir plus, si ce n’est que l’ENTSO-E (l’organisation européenne des gestionnaires de réseau), située à quelques centaines de mètres de la Commission, allait enquêter sur la cause. La législation de l’UE prévoirait des protocoles spéciaux pour rétablir le système. À part prier, Dan Jørgensen, commissaire européen à l’énergie et au logement — fervent défenseur des énergies renouvelables et opposé au nucléaire — ne pouvait pas faire grand-chose.
Tant le gouvernement espagnol du socialiste Sánchez que Jørgensen étaient favorables à la fermeture des centrales nucléaires en Espagne, bien que des voix s’élèvent à nouveau dans le pays pour autoriser l’énergie nucléaire.
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