Défense, Justice, santé, asile : telles sont les principales catégories touchées par l’accord de gouvernement sur le budget décroché vendredi vers minuit par le gouvernement Arizona. Les allocations de chômage seront notamment limitées dans le temps à partir du 1er janvier 2026.
Le Conseil des ministres restreint tient son accord de Pâques, et dispose désormais d’un budget 2025, dont le point d’orgue est sans conteste la limitation des droits de chômage dans le temps. Le premier ministre Bart De Wever (N-VA) la considère comme le « couronnement, (la) réussite (du gouvernement) ». Passé cela, de nombreuses autres dispositions sont à épingler dans les domaines, principalement, du droit à l’asile, de la Justice ainsi que de la santé. Le statut d’artiste, dont il était craint ces dernières semaines qu’il passe à la trappe, sera finalement maintenu, même si une « chasse aux abus » est prévue.
Allocations de chômage
Comme le rappelle le ministre de l’Économie David Clarinval (MR), « la Belgique était un des seuls pays qui avait un chômage illimité dans le temps, alors que (nos voisins français et allemands) le limitent, à un an et demi et un an, respectivement ». Des exceptions sont toutefois prévues, notamment pour qui suit une formation de trois ans ou suit une formation dans les métiers en pénurie, notamment les soins de santé.
Par ailleurs, les individus de plus de 55 ans qui présentent 30 ans de carrière en 2025 ne seront pas impactés par ces limitations du droit au chômage. Un fonds a enfin été prévu pour aider les CPAS à faire face aux nombreuses demandes qui ne manqueront pas de se manifester à eux dans les années qui viennent.
Défense : vers des dépenses de 2% du PIB
Le gouvernement a mis en oeuvre la mesure pensée il y a quelques semaines et consistant à accélérer l’augmentation du budget de la Défense pour atteindre les 2% du PIB à partir de cette année. Pour parvenir à financer cet effort budgétaire, la Belgique recourra à la clause budgétaire dérogatoire européenne, qui lui permet d’emprunter sans que ces dépenses rentrent dans le cadre des limites budgétaires inhérentes aux accords de Maastricht. Le recours à un dividende de Belfius est aussi prévu pour financer l’effort visant à atteindre les 2%, alors que l’argent de l’impôt des sociétés issus des avoirs russes gelés ira, lui, financer l’aide militaire à l’Ukraine.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.