Est-ce l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche dans cinq jours et l’enfer promis au Hamas qui a convaincu l’organisation terroriste de céder ? Le Hamas a peur de Trump, pas de Biden… Mais le Premier ministre israélien, plus confiant dans le soutien indéfectible de Trump à Israël a pu lui aussi se laisser convaincre… Un accord sur les otages semble tout proche. Et pour une fois, cela semble être la bonne.
Un accord de trêve assorti de la libération de 33 otages israéliens pourrait voir le jour dès ce dimanche, marquant une étape cruciale après 15 mois de guerre à Gaza. Cet échange, impliquant également un millier de prisonniers palestiniens détenus par Israël, est le fruit d’intenses négociations menées sous l’égide du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte. Ce dénouement intervient dans un contexte géopolitique tendu, à seulement quelques jours de l’investiture de Donald Trump.
Trump et Netanyahu, un duo décisif ?
Le futur président américain a joué un rôle déterminant en accentuant la pression sur toutes les parties impliquées. Se posant comme « l’ami d’Israël », il a su mobiliser son futur envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, pour débloquer une situation figée depuis des mois. En parallèle, Benjamin Netanyahu, sous le feu des critiques internes, a accepté des concessions, espérant un soutien américain pour ses projets d’annexion en Cisjordanie.
Cet accord ne fait toutefois pas l’unanimité en Israël. La droite nationaliste de la coalition gouvernementale, incarnée par Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, a récemment qualifié l’accord de « capitulation face au Hamas » et menace de faire tomber le gouvernement. Malgré ces oppositions, la promesse de libération d’otages, notamment des femmes et des enfants en premier lieu, pourrait rallier l’opinion publique israélienne, lassée par un conflit interminable.
Une opportunité fragile
La réussite de cet accord dépendra de sa mise en œuvre. L’échange progressif des otages et des prisonniers, ainsi que la gestion des tensions militaires dans la région, restent des défis majeurs. La situation à Gaza, où les frappes de l’IDF continuent, et les réticences des factions du Hamas les plus extrêmes, rappellent la fragilité de ce moment. Car combien de promesses ont échoué jusqu’ici ?
Si cet accord se concrétise, il marquera une victoire diplomatique pour Trump et pourrait redéfinir les relations entre Israël et ses voisins dans les mois à venir. Reste à voir si cette trêve deviendra une véritable opportunité de paix ou un simple répit dans un conflit cyclique.
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A.G.
(Photo Belgaimage : à Jérusalem, une femme au téléphone s’appuie sur une large affiche reprenant les visages des otages israéliens détenus par le Hamas / HAZEM BADER / AFP)