Avec un record de 83,9 millions de passagers en 2024, Heathrow reste le premier aéroport d’Europe. Pour répondre à la demande croissante, le gouvernement britannique a donné son feu vert à la construction d’une troisième piste, malgré la levée de boucliers des écologistes. Pendant ce temps, en Belgique, Ryanair refuse toujours d’investir à Zaventem, jugeant les taxes trop élevées, et mise plutôt sur Charleroi.
Heathrow renforce sa domination européenne avec un nouveau record de trafic, éclipsant Paris-Charles de Gaulle (70,3 millions de passagers), Amsterdam-Schiphol (66,8 millions) et Madrid-Barajas (66,2 millions). Son mois de décembre 2024 a même été le plus chargé de son histoire, dépassant les 7 millions de voyageurs. Pour absorber cette croissance, la construction d’une troisième piste est relancée, un projet jugé essentiel pour éviter la saturation des deux actuelles (3,9 km et 3,7 km), mais qui divise profondément, notamment sur le plan écologique.
En Belgique, la dynamique est toute autre. Ryanair, qui dessert déjà cent destinations depuis Charleroi, refuse d’étendre son activité à Brussels Airport, qu’elle juge trop gourmand en taxes. Alors que l’aéroport national belge peine à attirer le low-cost, Charleroi continue de s’imposer comme la principale base de Ryanair dans le pays. Un exemple des tensions entre attractivité fiscale et développement du transport aérien en Europe.
La Rédaction
(Photo : Pressassociation / Un Boeing 777 sur la piste d’Heathrow)