Face à une montée des tensions et des comportements dangereux observés lors des réveillons précédents, le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps, a pris une décision forte : instaurer un couvre-feu pour les moins de 16 ans dans le quartier de Cureghem pour la nuit de la Saint-Sylvestre. Si cette mesure vise avant tout à protéger les jeunes et les riverains, elle suscite une opposition menée par des figures controversées comme Nordine Saïdi, au passif militant sulfureux exclu du MRAX pour antisémitisme. À Anvers, Bart De Wever a pris la même décision.
Le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps (PS), a pris une décision courageuse et pertinente face à une situation de plus en plus préoccupante. À l’approche de la Saint-Sylvestre, il a imposé un couvre-feu strict dans le quartier de Cureghem pour les mineurs de moins de 16 ans. Selon cette mesure, ces derniers ne peuvent circuler après 19 heures que s’ils sont accompagnés d’un tuteur légal, excluant même les grands-parents de cette obligation. Tout mineur surpris seul risquerait une arrestation administrative immédiate. Cette réglementation, motivée par des préoccupations légitimes de sécurité liées à l’usage de feux d’artifice, témoigne d’une volonté politique de protéger les citoyens, en particulier les plus jeunes… parfois contre eux-mêmes.
Selon De Standaard (30/12/2024), Fabrice Cumps a défendu sa position en arguant que cette mesure vise à prévenir les scènes de « guérilla urbaine » observées lors des réveillons précédents. Selon lui, le recours à des feux d’artifice illégaux constitue une menace grandissante, attirant des adolescents de plus en plus jeunes et les exposant à des risques graves. Ces arguments, basés sur des faits précédents, révèlent une gestion anticipative et responsable des problèmes de sécurité publique.
Des critiques peu fondées
Malgré l’évidence des risques, certains habitants et activistes ont élevé la voix contre cette mesure. De Standaard révèle qu’une mère affiliée au Front des Mères (sic) a exprimé sa colère en qualifiant cette mesure de « raciste, autoritaire et discriminatoire envers les classes populaires ». Ces propos, excessifs et sans fondement solide, semblent ignorer les objectifs de protection des jeunes et des riverains. D’autres habitants ont pointé un manque supposé de communication autour de cette décision, bien que les autorités locales aient clairement établi les règles sur des canaux officiels.
L’auditeur du Conseil d’État, Benoît Cuvelier, a formulé ce lundi matin des critiques techniques à l’égard de la mesure, tout en reconnaissant le contexte d’insécurité qui la justifie. En déclarant que la Saint-Sylvestre n’était pas un événement imprévu, il a seulement soulevé un point juridique, mais n’a pas demandé la suspension de la mesure. Cette absence de demande de suspension montre que la décision, bien que contestée, répond à un véritable besoin de sécurité. On attendait cependant ce lundi soir ou mardi matin la décision du Conseil d’État lui-même, alors que Bart De Wever s’emploie à Anvers, de la même manière, à éviter les troubles par voie de couvre-feu et subit également un recours au Conseil d’État de la part de la famille d’un adolescent.
Un activiste sulfureux au centre de la contestation
Au cœur de l’opposition à Anderlecht : Nordine Saïdi, activiste communautariste au passif sulfureux, a saisi le Conseil d’État pour tenter de bloquer cette mesure. Père de deux adolescents de 15 et 17 ans, il affirme que ses fils souhaitaient célébrer le réveillon dans des conditions normales. Sur BX1, il a déclaré : « Restreindre la liberté de circulation de toute une catégorie de population, en particulier les mineurs, paraît disproportionné et inefficace (…) Cette mesure stigmatise des jeunes déjà souvent confrontés à des contrôles policiers dans leur vie quotidienne, en particulier dans des quartiers populaires. »
Cependant, son historique militant soulève des questions sur ses motivations réelles. Veut-il mettre le feu aux poudres?
En effet, Nordine Saïdi s’est illustré par des prises de position radicales, notamment au sein du MRAX (Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie), où il a tenté d’imposer un agenda pro-islamiste. Exclu du MRAX après avoir publié des propos jugés antisémites, il a continué à se distinguer par des initiatives polémiques. Il a publiquement plaidé pour le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes et soutenu Ali Aarrass, un homme accusé de terrorisme au Maroc.
En tant que porte-parole des Bruxelles Panthères, Saïdi a souvent adopté un discours clivant. Fondateur du parti marginal Égalité, il s’est entouré de figures controversées comme Souhail Chichah. Son activisme, mélangeant revendications communautaires et attaques contre les institutions belges, contribue davantage à polariser les débats qu’à apporter des solutions constructives.
Garantir un réveillon serein
Le couvre-feu imposé à Anderlecht illustre une volonté ferme de prévenir les troubles et de protéger les citoyens. Si certains activistes tentent de politiser la mesure, les faits démontrent que cette réglementation répond à des besoins réels de sécurité publique. Les critiques à son égard, souvent infondées ou exagérées, ne doivent pas occulter l’enjeu principal : garantir un réveillon serein et la sécurité pour tous.
La Rédaction
(Photo Belgaimage : Fabrice Cumps, bourgmestre d’Anderlecht)