Il fallait redresser la barre, après les défaites cuisantes des scrutins de 2024. Ecolo s’est donc lancé dans une réflexion qui a donné naissance, ce mardi soir (Jour de la Terre) au mouvement baptisé « Printemps populaire ».
Laminé lors des élections fédérales du 9 juin 2024, débouté de la plupart des majorités communales au lendemain de celles du 13 octobre, Ecolo se devait d’entamer sa mue. Les nouveaux coprésidents Samuel Cogolati et Marie Lecocq ont reconnu que le parti « avait merdé » (janvier 2025) et qu’il était temps de changer de cap – que ce soit en matière de programme et de communication.
Dans un premier temps, 18.500 citoyens de Bruxelles et de Wallonie ont été consultés pour donner leur avis sans tabou sur ce qu’ils attendaient d’un parti écologiste. Le revirement « populaire » était assumé dès le départ et cette orientation a été confirmée, ce mardi soir, lors d’une soirée « de transformation » au terme de laquelle le parti a claironné vouloir « écrire une nouvelle page de la politique belge ». Ni plus ni moins.
Plateforme et tournée des cafés
La date de lancement (22 avril, Jour de la Terre) n’a évidemment pas été choisie au hasard. Le Printemps populaire est né, qui se définit comme « un mouvement pour élargir le cercle de l’écologie, et rendre la politique à celles et ceux qui en sont exclus. » Pour se rapprocher des électeurs potentiels, donc, et mieux cerner les attentes de la population. Concrètement, Ecolo posera chaque semaine des questions sur le site printempspopulaire.be auxquelles les internautes (qui devront s’inscrire au préalable) sont appelés à répondre. Une tournée des cafés, ces lieux de convivialité où se déroulent parfois d’interminables débats, est également inscrite au programme.
Un large mouvement qui amorce un nouveau nom pour Ecolo ? L’opération rappelle en tout cas celle du cdH, transformé en mouvement citoyen baptisé « Les Engagés » avec le succès que l’on sait. Si Ecolo compte bien revenir à ses fondamentaux, il n’oublie pas, dans cette première étape, de s’adresser à un public moins élitiste. Les initiateurs du Printemps populaire promettent en tout cas des débats de proximité, avec « des idées qui dérangent » et « de nouveaux visages ».
La Rédaction
(Photo Belga : Hatim Kaghat)