La suspension des primes Renolution depuis le 1er janvier 2025 menace directement l’activité économique d’un secteur qui est essentiel pour la rénovation énergétique et la transition écologique. Une situation qui trouve sa source dans l’inaction politique liée à l’absence prolongée d’un gouvernement régional de plein exercice, amplifiée par la gestion erratique de ces primes par l’exécutif sortant.
Selon une enquête récente réalisée par Embuild.Brussels (la confédération des entreprises de construction), les conséquences de l’arrêt des primes Renolution pourraient être catastrophiques. En effet, 10 % des entreprises du secteur risquent la faillite si ces primes ne sont pas rapidement rétablies, tandis que 50 % prévoient une baisse de plus de la moitié de leur chiffre d’affaires en 2025 !
Des chiffres qui s’ajoutent à un constat alarmant : lors du gel temporaire des primes entre août et novembre 2024, 38 % des entreprises avaient déjà enregistré une chute de leur chiffre d’affaires de plus de 50 %. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les entreprises qui sont menacées, mais également les 35.000 emplois directs qui gravitent dans ce secteur à Bruxelles.
Une politique défaillante
Le programme Renolution, jusqu’ici moteur de la rénovation énergétique à Bruxelles, avait permis d’accélérer les demandes de travaux et de soutenir les ménages dans la modernisation et l’isolation de leurs biens. Faute d’un budget suffisant et d’une vision politique claire, ce programme, qui a connu de nombreux soubresauts, est aujourd’hui suspendu. L’équipe sortante PS-Ecolo n’a pas été capable d’anticiper cet arrêt brutal. Résultat : le vide politique qui perdure aujourd’hui à Bruxelles contraint ses habitants à faire preuve de patience voire à annuler des projets qui sont pourtant bien souvent synonymes d’économies d’énergie.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.