Le Conseil des ministres a validé, sur proposition de la ministre de l’Asile et de la Migration Anneleen Van Bossuyt (N-VA), un train de mesures d’urgence destiné à limiter l’afflux de demandeurs d’asile. Ce « paquet crise » marque un durcissement net de la politique d’asile et de regroupement familial.
L’accueil sera désormais refusé aux demandeurs déjà protégés dans un autre État membre de l’UE, ainsi qu’aux mineurs introduisant une nouvelle demande après un refus. Les demandes ultérieures ne seront examinées qu’en cas d’éléments réellement nouveaux. Le délai pour justifier une absence à l’audience est ramené à 8 jours.
Les conditions du regroupement familial sont durcies : seuil de revenu rehaussé à 110 % du minimum garanti (+10 % par personne), délais d’attente prolongés, et exigences matérielles renforcées pour les bénéficiaires de protection temporaire ou subsidiaire. Ces derniers ne pourront plus constituer de famille en Belgique. L’âge minimum pour rejoindre un conjoint est fixé à 21 ans pour éviter les mariages forcés.
Enfin, les demandeurs d’asile ne pourront plus toucher le revenu d’intégration via les CPAS. Seule Fedasil continuera à leur fournir une aide matérielle. Le gouvernement justifie ce tour de vis par la nécessité de restaurer l’ordre et la viabilité du système d’asile.
La rédaction
(Photo Belgaimage)