Le patron de LVMH, qui prenait la parole hier à l’Assemblée générale de son groupe, a par ailleurs exprimé ses frustrations au sujet des « bureaucrates européens », qui « empilent règlementations sur réglementations ».
S’estimant « favorable à la possibilité de créer une zone de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis », M. Arnault, réputé proche du président des Etats-Unis Donald Trump, a vertement critiqué l’Europe, dont il estime qu’elle n’est « pas dirigée par un pouvoir politique mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à édicter des réglementations qui pénalisent beaucoup (les secteurs d’activité de l’industrie du luxe) ».
Rappelant que les Etats-Unis « constituent le premier marché du monde », il a émis le souhait qu’une telle initiative – une zone de libre-échange entre les deux zones – puisse « rétablir la confiance et d’échanges commerciaux réciproques ». « Si l’on se retrouve avec des droits de douane élevés », a-t-il poursuivi, « une partie grandissante de la production (de LVMH) sera appelée à être effectuée aux Etats-Unis pour éviter les droits de douane. « Si l’Europe n’arrive pas à négocier intelligemment, ils (feront face) à ces conséquences dans beaucoup de (secteurs) », a-t-il ensuite conclu.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)