Inconnu du grand public, Bernard Quintin passe aujourd’hui de l’ombre à la lumière. Il est le premier diplomate belge à devenir ministre des Affaires étrangères. Il remplace Hadja Lahbib, nommée commissaire européenne. Portrait.
Connu pour être fidèle en amitié, homme de conviction et de principes, libéral convaincu, il est administrateur chez LoJeGa et Secrétaire Politique du MR Ganshoren. Travailleur acharné, excellent stratège, fin connaisseur des dossiers, jovial et à l’écoute de ses interlocuteurs , Bernard Quintin, selon tous les observateurs, a les qualités requises pour occuper ce ministère.
Dans son jardin secret, il cultive la musique et le chant. À Kinshasa, il faisait partie de la chorale des En-Chanteurs et à Bujumbura, il n’a pas hésité à monter sur scène pour interpréter un répertoire de chansons de Jacques Brel.
Ses différents postes à l’étranger – surtout en Afrique et à l’Union européenne – lui ont permis de nouer en toute discrétion des liens et des contacts importants voire privilégiés. Son carnet d’adresses et son répertoire téléphonique sont une mine d’or.
Un diplomate discret
Historien de formation, Bernard Quintin entre en 2001 au ministère des Affaires étrangères. Après quelques mois en poste en Pologne, il s’envole en 2004 vers Kinshasa où il occupe le poste de conseiller politique. C’est une période où la République démocratique du Congo essaie de retrouver la stabilité après la chute du régime Mobutu, la guerre civile et l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila.
Bernard Quintin s’engage corps et âme dans la supervision d’une nouvelle Constitution congolaise ainsi que dans la mise sur pied d’un référendum organisé en 2005 pour la valider. Il sera aussi un acteur important dans l’organisation des premières élections démocratiques en RDC en 2006, qui verront Joseph Kabila élu président.
Après Kinshasa et Londres, direction Rio où il occupe le poste de Consul Général. Il y vit de grands moments, comme la coupe du monde de football et les Jeux olympiques de 2016, où il transforme le jardin de sa résidence en camping pour y loger ses hôtes.
Fin connaisseur de l’Afrique centrale
Puis c’est le retour vers l’Afrique. Bernard Quintin débarque au Burundi avec le titre d’ambassadeur. Une nomination qui intervient après une crise de plusieurs mois entre Bruxelles et Bujumbura. L’ancien ambassadeur de Belgique, considéré comme persona non grata, avait été expulsé par le pouvoir de Pierre Nkurunziza.
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