À partir de ce 1er janvier 2025, l’âge légal de la pension passe de 65 à 66 ans pour les personnes nées entre le 1er janvier 1960 et le 31 décembre 1963. Cette réforme, décidée il y a dix ans par le gouvernement Michel, marque une étape clé avant le passage à 67 ans prévu pour 2030 pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1964. Des exceptions subsistent pour certaines professions ou pour la pension anticipée, accessible dès 60 ans sous conditions.
Sur le plan budgétaire, ce report devrait générer pour les finances de l’État une économie immédiate d’environ 1,25 milliard d’euros en 2025-2026, mais son impact s’avère limité dans le temps. Le décalage des départs à la retraite entraîne des cotisations supplémentaires, mais n’efface pas l’augmentation structurelle des dépenses liées au vieillissement.
La réforme pourrait également accroître les départs en pension anticipée, notamment parmi la majorité des travailleurs qui, d’après un récent sondage, estiment que prolonger au-delà de 65 ans est excessif. Ce phénomène, couplé à une hausse possible des cas d’invalidité ou de chômage, soulève des questions sur les effets à long terme sur la sécurité sociale.
Enfin, pour ceux qui continuent à travailler après l’âge légal, un bonus de pension est prévu. Une incitation qui, espèrent les autorités, pourrait freiner la hausse du coût budgétaire du vieillissement.
A.G.
(Photo Belgaimage)