Dans une longue interview accordée à nos confrères de la « Dernière Heure », le président du MR Georges-Louis Bouchez a condamné l’arrêt de la chaîne de télévision française C8, qui a cessé d’émettre vendredi soir en raison du non-renouvellement de ses fréquences par l’Arcom, l’autorité de régulation du marché audiovisuel français. « Fermer une chaîne de télévision est une atteinte grave à la liberté d’expression. A cette allure-là, on va pouvoir interdire tout ce qui déplaît », a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien, dans un entretien largement consacré à la liberté d’expression et à la culture. « Qu’une autorité administrative (…) détermine sur base, soi-disant, de critères objectifs et sans passer par un juge, qui peut parler et dans quelles conditions, c’est de la pure folie. C’est la négation de l’État de droit », a-t-il encore estimé.
La RTBF pointée du doigt
Le libéral s’est par ailleurs épanché sur le sujet de la RTBF : “(Cette institution), c’est un budget global de près de 450 millions d’euros, dont 360 millions de dotation et 60 à 70 millions (issus) de (la publicité). En Flandre, DPG Media, qui gère 5 chaînes de télévision et 3 radios, a un budget d’exploitation qui est la moitié de celui de la RTBF. Il y a clairement un problème”, a estimé le libéral.
La cérémonie des Magritte a par ailleurs de nouveau fait polémique avec une soirée plus politisée que cinématographique et minée par des audiences catastrophiques. A ce sujet, M. Bouchez s’emporte : « aux Magritte », estime-t-il, « j’ai surtout vu une réunion de bobos bien-pensants qui se donnent une bonne conscience en dénonçant Israël ou en parlant de décolonisation, mais sans proposer quoi que ce soit de concret ». Les déclarations passées de M. Bouchez au sujet de la culture – il estimait dans Le Soir début janvier qu’un ministère de la culture était chose « superflue », avaient fait couler beaucoup d’encre, ses partenaires des Engagés se désolidarisant notamment vertement de ses propos. Sur ce sujet, le libéral persiste cependant : « j’aime profondément la culture », fait-il savoir, « (mais) j’ai un problème avec le modèle de culture subventionnée et partisane. Certains artistes passent leur vie à toucher des subsides sans jamais remplir une salle ».
La rédaction.
(Photo Belgaimage)