Gestion financière défaillante, administrations pléthoriques, et blocages politiques : Charles Picqué tire la sonnette d’alarme. L’ancien ministre-président (PS) appelle à une réforme en profondeur et à un dialogue avec les autres Régions pour éviter l’effondrement de Bruxelles. Le temps presse.
Charles Picqué, ancien ministre-président de la Région bruxelloise, alerte sur une situation budgétaire devenue critique. Il pointe du doigt les décisions politiques qui ont ignoré les réalités financières. Selon lui, il faut envisager de procéder à un audit complet des finances de la région. « Cela fait trois ans que la Cour des comptes refuse de se présenter devant le Parlement bruxellois », déplore-t-il. Une situation ubuesque quand on y songe. Pour lui, cette absence de transparence est un symptôme d’une gestion déficiente qui fragilise l’administration bruxelloise.
Picqué insiste sur le besoin de clarifier les dépenses et de rationaliser les services publics. Il propose de regrouper certaines administrations et d’envisager des externalisations pour réduire les coûts. Les nombreuses entités créées, telles que les organismes d’interêt public (OIP) et les administrations parallèles, alourdissent inutilement le fonctionnement de la Région. Il évoque également l’idée de réintégrer certaines missions dans les ministères, une mesure qui permettrait des économies d’échelle.
D’aucuns ont évoqué à l’époque la nomination de « créatures » dans ces diverses entités, par certains ministres. Un sujet sur lequel l’homme politique socialiste ne s’étend pas. Pour lui, il est néanmoins temps de repenser cette organisation et de se concentrer sur des structures administratives plus cohérentes et moins coûteuses.
La mobilité : un fardeau à partager avec le Fédéral
La question de la mobilité reste un défi coûteux pour Bruxelles. Charles Picqué rappelle que le financement des infrastructures de transport doit être partagé avec le gouvernement fédéral, étant donné le statut de capitale nationale et européenne. Il cite l’exemple de la rénovation des tunnels pour laquelle il avait sollicité une intervention fédérale. Pour lui, « il est légitime que l’État fédéral prenne en charge une partie des coûts liés à des infrastructures utilisées par l’ensemble des Belges. »
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